mercredi 21 septembre 2011

ce serait la fête

Ce matin, en traversant la passerelle au-dessus de la Charente pour rejoindre mon bureau, le tourbillon de la fête m'a emportée. Je me suis dit : oui, c'est vraiment ça la fête ! Le soleil qui se reflétait dans l'eau, les ombres des feuillages sur le pont de bois, le ciel bleu zébré de trainées blanches, vaporeuses, la caresse légère du vent, le silence percé de cris d'oiseaux, le rire des canards.

dimanche 18 septembre 2011



La vie est aussi immensément vaste et profonde que cet abîme étoilé au-dessus de nous. On ne peut y jeter un regard qu'à travers cette minuscule fenêtre ouverte qu'est notre existence personnelle. C'est pourquoi il faut s'assurer que cette ouverture est toujours propre. [Franz Kafka. Tableau de Vincent Van Gogh]

samedi 17 septembre 2011

du sens et de la beauté, si possible

Entendu à la radio il y a quelques jours l'écrivain David Grossman dire qu'on écrit pour réinjecter du sens et de la beauté dans le monde. Cette phrase me poursuit. Cela me semble assez juste. C'est un sacré gros travail, qui demande à apprivoiser le grand désordre intérieur. Comme en témoigne cette page d'un manuscrit de Marcel Proust. De plus, il y a des fuites partout tout le temps dans le monde (le fond du monde est percé, savez-vous ?), c'est pourquoi il faut sans cesse réinjecter... Je crois qu'il y a aussi une grosse fuite de couleur sur mon blog, il faut que je trouve à colmater vite fait... mais, d'où vient donc tout ce blanc ?

jeudi 15 septembre 2011

les cadeaux de mademoiselle Bertillot

Chaque matin, je trouve au beau milieu du salon : un cadeau. C'est elle. Il y eut la série chauve-souris, et ce matin... une grosse guêpe. Quand la chasse nocturne s'avère infructueuse, je trouve alors une plume de pigeon, qui manifeste qu'on n'a pas oublié, mais que... L'autre jour, une demi-coquille de noix, servie au lit. L'époque approche des migrations d'oiseaux, lesquels passent chaque saison juste au-dessus de la maison. J'espère que miss Bertillot saura se montrer raisonnable. Car elle a, comme moi, un poisson derrière la tête... hum, je me demande si c'est bon signe.

samedi 10 septembre 2011

où il est question de gibier

Entendu à la radio ce matin au journal d'information : "Ouverture de la chasse, cette année le gibier est abondant..." La langue du journaliste a fourché, il a voulu dire : "Des biches, chevreuils, lapins, sangliers, toutes sortes de merveilleux animaux sont en train de gambader de manière insouciante dans les forêts et les champs...". Ce rectificatif opéré, je me permets de poser un baiser sur le nez du-dit monsieur, et de lui conseiller de faire attention en marchant dans les couloirs de la maison de la radio, car j'ai entendu, sur Radio-Sanglier, que la chasse au speaker venait d'ouvrir également.

mardi 6 septembre 2011

voyez voir ces bijoux



"De la même façon, ma fenêtre propose un programme changeant d'images haute définition en couleurs, sans branchement, ni batterie et sans obligation d'abonnement. J'ai suivi toutes les saisons d'un programme proche de ma réalité quotidienne sans problème de traduction ni sous-titrage, toujours adapté à mon humeur. Les programmes sont accessibles à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit même, grâce à un système ingénieux de veilleuses appelées étoiles ou lampadaires, il se passe toujours quelque chose. Enfin, pour que ce bijou de technologie n'empiète pas sur la vie de la famille ou du couple, il est possible d'en occulter l'écran au moyen d'un volet. Parce que nous situons l'humain au centre de nos recherches, nous avons créé Window. La vie s'invente à chaque instant. Une assurance garantit notre produit jusqu'au jour où vous déciderez de fermer les yeux. Votre liberté, c'est notre luxe ! disait la pub. Je n'ai pas hésité, j'ai une fenêtre dans chacune de mes pièces. Il paraît qu'à certaines époques on était imposé pour cela, profitons-en, ce n'est plus le cas." Laurent Bouexiere

dimanche 4 septembre 2011

un cadeau de l'intérieur

"La fausse liberté, l'apparente liberté, que l'on ne cherche à obtenir que par des dispositions extérieures, est une erreur, un chaos, un désert où rien ne saurait pousser que les herbes amères de l'angoisse et du désespoir. C'est naturel, car ce qui possède une valeur réelle et stable est toujours comme un cadeau qui vous est fait de l'intérieur. Tant il est vrai que la croissance de l'homme ne s'effectue pas de bas en haut, mais de l'intérieur vers l'extérieur. Voilà la condition fondamentale de toute liberté de la vie. Cette liberté n'est pas un climat social créé artificiellement, c'est une attitude, obtenue au prix d'une lutte incessante, envers soi-même et envers le monde." [Franz Kafka. Conversations avec Gustav Janouch. Nadeau 1978]


jeudi 1 septembre 2011



Printemps, été, automne, hiver
chorégraphie de Pina Bausch, extrait de Pina par Wim Wenders