au départ, c'était une petite voix au fond de moi, ou même moins que cela : un sentiment d'étonnement ; ou même moins qu'un sentiment : un trouble. Que la polygamie soit non seulement interdite mais que sa simple évocation provoquât mépris et hostilité. Pourquoi ? Les arguments contre ne me convainquaient pas. Mais tout le monde avait l'air si sûr... la petite voix devait se tromper. Mais la petite voix était têtue (les petites voix qui parlent d'amour sont comme ça), elle a continué de me poursuivre. Alors j'ai dû l'écouter, discuter avec elle, m'informer, lire, réfléchir, bref... travailler. Aujourd'hui, c'est un livre qui paraît. Je sens au fond de moi l'émotion de la petite voix d'être ainsi portée vers l'écoute.
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Blog à part, vous avez gagné un lecteur !
RépondreSupprimer:-)
ouf, ainsi j'en ai au moins un !
RépondreSupprimerEt de deux !
RépondreSupprimerMerci Aurélien ! C'est grande joie !
SupprimerIl me semble que vous êtes intervenu en ma faveur sur le site du Huff (comme on dit à Paris)... c'est bien formidable !
Bravo, madame, pour votre libelle que je vien de finir. Il pose de vraies questions et apporte des arguments de bon sens. Si la liberté individuelle est - comme nous ne cessons de le proclamer depuis 1789 - une des valeurs fondamentales de notre société, alors, la polygamie (ou multigamie, pour enlever la connotation sexiste de ce terme), pourquoi pas ? Merci pour vos références qui apportent des points d'appui à la réflexion.
RépondreSupprimerIl reste une question que vous n'avez pas soulevée : comment deux partenaires qui n'ont pas nécessairement les mêmes sentiments au même moment, peuvent-ils s'accorder concrètement quand l'un des deux souhaite engager une relation avec un tiers ? En d'autres termes, même si les mêmes droits de polyandrie sont accordés aux femmes, comment éviter le déséquilibre des sentiments et l'inévitable souffrance de celui/celle qui ne voudra pas perdre - même momentanément - l'autre ?
Selon moi, la seule façon d'éviter cette inéquité est la pratique du libertinage, démarche qui, quand elle est faite d'un commun accord par le couple, ouvre à d'autres rencontres sensuelles, voire amoureuses.
L'autre écueil de la polygamie reste la jalousie qui, comme vous l'écrivez, est essentiellement la peur de perdre l'autre. La monogamie est certes hypocrite, mais elle donne l'illusion de la certitude. Et l'être humain préfère souvent l'illusion de la tranquilité à la connaissance du risque.
La multigamie ne pourra voir le jour qu'après une profonde évolution des mentalités colectives.
Peut-être dans vingta ans, votre opuscule fera office de précurseur.
Merci pour votre retour sur mon ouvrage. Vos remarques sont très pertinentes.
SupprimerEn effet, mon essai interroge la société sur le fait qu'elle impose à tout le monde de n'aimer qu'en personne à la fois et de ne s'engager qu'exclusivement, quand bien même les protagonistes seraient d'accord pour ne pas s'exclure.
Je ne me suis pas aventurée plus concrètement, car tous les cas de figure sont alors possibles, et ce ne peut être que des histoires individuelles. A chacun et à chacune de voir ensuite ce qu'il est prêt à vivre, et de voir jusqu'où il aime en se respectant et en respectant les autres.
Je sais bien que tout cela est loin d'être aisé, mais je trouve que ce n'est pas une raison suffisante pour interdire quelque chose.
Très certainement, cela ne concernerait que peu de personnes, mais il me semble que petit à petit, cela montrerait qu'une autre logique est possible. Et rien que cela, c'est important.
Vingt ans... ! cela me semble optimiste, mais... : pourquoi pas ?
Et ne souhaiteriez-vous pas approfondir vote travail ? par exemple en recueillant des témoignages d'histoires individuelles ?
SupprimerA vrai dire, j'ai l'impression d'avoir fait le travail que j'avais à faire. Recueillir des témoignages, je crois que ce n'est pas ma "tasse de thé". Le mieux serait que d'autres personnes s'emparent du sujet. Je ne me sens pas une militante, et ne veux pas m'enfermer dans ce sujet. J'ai maintenant envie d'écrire un roman (sans rapport avec ce sujet).
SupprimerChère Catherine,
RépondreSupprimerPour avoir étudié avec Freud, Lacan et quelques autres "Les complexes familiaux dans la formation de l'individu", l'ouverture de la structure nucléaire à d'autres occurences, telle que vous les déclinez dans votre étude, se justifie elle-même et ouvre la mesure acceptable et pensable d'une nécessité de légifération. J'espère que nous aurons l'occasion d'en parler ensemble de vive voix. Un blog se sature vite à vouloir occuper la place de l'Agora. Simplement, je voudrais vous dire aussi le plaisir de lecture qui a été le mien à l'aune de votre belle écriture.
Merci beaucoup Michel pour ce commentaire... d'autant qu'il donne de l'eau à mon moulin. Avec plaisir pour en discuter très prochainement.
SupprimerJe suis ravie de trouver là l'occasion de vous féliciter et vous remercier. Je viens de vivre à vous lire des heures de bonheur!!!! Je me sens moins seule dans mes pensées et mes actes car beaucoup de ce que vous décrivez fait partie de ma vie. Vous êtes une dame de cœur, bravo!
RépondreSupprimerJe parle beaucoup de ce livre depuis et incite à le lire....
Merci beaucoup pour votre message, et je suis heureuse que mon propos, qui peut paraître plus qu'étrange, et pour le moins décalé, vous ai touché et corresponde à une indéniable réalité. Encore merci, et je vous souhaite encore bien du bonheur.
SupprimerJe viens de lire votre tribune dans le Huffington Post. Intéressant de lire des choses ouvertes sur ce sujet épouvantail. Je suis curieux de votre livre. En attendant, si vous ne connaissez pas, permettez-moi de vous signaler l'auteur de science-fiction Robert Heinlein qui était tout à fait obsédé par l'idée des familles nombreuses, avec plusieurs hommes et plusieurs femmes : http://hyperbate.fr/dernier/?p=23485
RépondreSupprimerBonjour,
Supprimermerci beaucoup pour votre message, votre avis sur mon livre m'intéresse. Il n'est pas parfait mais il a eu le mérite d'y aller.
Merci aussi pour votre suggestion de lecture. Je vais tâcher absolument de le lire.
Je viens d'aller voir "le dernier des blogs" qui, si je ne me trompe pas, est votre blog. Fichtre, quelle richesse, et intéressant !
Oui oui, c'est bien mon blog. Il parle effectivement d'un peu tout et n'importe quoi, notamment quelques sujets qui n'intéressent que moi, comme les histoires d'ordinateurs pensants au cinéma :-)
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