Les fraises sont
arrivées à l’étalage du hypermarché. Dans leurs boites rigides, nez rouge glacé, derrière blanc. Déracinées et ratiocinées, sans
mémoire de la terre, sans empreinte du vent, n’ayant connu ni pluie, ni nuit. Nous attendons les belles de mai, molles ébouriffées
à l’étal du marché, vermeilles chaudes
qui roulent en jetant sur nos lèvres des sucs étoilés.
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