dimanche 11 décembre 2011

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***********La paix règne dans l'étrave bouillonnante


***********Un matin d'hiver, je sentis combien cette terre
***********avance en roulant. Un souffle d'air
***********venu des tréfonds crépitait
***********aux murs de la maison.

***********Baignée par le mouvement : la tente du silence.
***********Et le gouvernail secret d'une nuée d'oiseaux migrateurs.
***********Le trémolo des instruments
***********cachés montait

***********de l'ombre de l'hiver. Comme lorsque nous voici
***********sous le grand tilleul de l'été, avec le vrombissement
***********de dizaines de milliers
***********d'ailes d'insectes au-dessus de nous.


********************************************Tomas Tranströmer


2 commentaires:

  1. Superbe poème, qui doit être bien plus beau en sa langue originale... C'est cela qui donne envie d'étudier une langue...
    Je pense à deux vers d'une chanson de Gainsbourg que j'aurais bien voulu avoir trouvé moi-même :
    "Quoi... de notre amour feu ne resterait que des cendres...
    Moi, j'aurais voulu que la terre s'arrête pour descendre..."
    La chanson s'appelle "Quoi". Jane Birkin l'interprétait de façon magnifique du temps où Gainsbourg la faisait pleurer à force de répétitions (j'ai un vinyl...), et ensuite, elle l'a massacrée ... à Bobino ? (J'ai un CD...) Je vais aller vérifier.

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  2. Non, c'est, je pense, "je voudrais que la terre s'arrête pour descendre"? Je n'ai pas encore vérifié...

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