"La fausse liberté, l'apparente liberté, que l'on ne cherche à obtenir que par des dispositions extérieures, est une erreur, un chaos, un désert où rien ne saurait pousser que les herbes amères de l'angoisse et du désespoir. C'est naturel, car ce qui possède une valeur réelle et stable est toujours comme un cadeau qui vous est fait de l'intérieur. Tant il est vrai que la croissance de l'homme ne s'effectue pas de bas en haut, mais de l'intérieur vers l'extérieur. Voilà la condition fondamentale de toute liberté de la vie. Cette liberté n'est pas un climat social créé artificiellement, c'est une attitude, obtenue au prix d'une lutte incessante, envers soi-même et envers le monde." [Franz Kafka. Conversations avec Gustav Janouch. Nadeau 1978]
je ne sais pas très bien ce que Kafka entend par "des dispositions extérieures", et bien que l'expression "les herbes amères de l'angoisse et du désespoir" soit belle, je suis soulagée que les choses ne passent pas ainsi dans ma vie. La chance, cela existe, quelquefois, et Dieu merci, "la lutte" n'est pas toujours "incessante". Il y a les pauses de l'amitié, du rire, la beauté des choses, des êtres, n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerOui bien sûr. Il dit d'ailleurs "envers" et non contre, c'est important me semble-t-il. Je me demande quel terme allemand il emploie. Mais tu dis toi-même "des pauses"... Kafka ne dit pas autrement.
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