mercredi 21 décembre 2011

ce qu'ils se disent

j'ai entendu, dans la pièce à côté, mon mari parler à l'oiseau : nous venions en effet de recueillir un bébé pigeon qui se blottissait obstinément sur le pas de notre porte depuis plusieurs heures, tentant de se mettre à l'abri du vent froid et de toutes sortes d'hostilités ; alors, nous l'avons installé au chaud dans un carton garni de tissu, avec une tasse d'eau et un bol de graines. Je n'ai pas entendu distinctement ce que lui disait mon mari, ce n'est pas important ; ce qui l'est, c'est qu'il sache parler aux oiseaux, et que ses paroles caressent l'air comme un duvet.

4 commentaires:

  1. J'aime bien cette histoire.
    Mais qu'en dit Soja ? Il (ou elle ?) va croire que c'est un cadeau.

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  2. Soja fut quelques temps interdite de bureau (elle assure un mi-temps de secrétariat pour Jean-Paul, l'autre mi-temps consistant à assurer un minimum de bazar au 3e étage). Le pigeon a été placé, grâce à une amie colombophile, en résidence spéciale pour jeunes pigeons en difficulté, il devrait s'en sortir.

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  3. Ah, on ne dira jamais assez l'importance d'amis aux talents très variés !

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  4. Je n'aime pas beaucoup les maris, d'ordinaire, encore moins les femmes qui parlent de leur "mari", mais un "mari" qui parle à un oiseau recueilli sur le pas de la porte, transi de froid, on lui pardonne! Bien à vous, Liliane Breuning

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