samedi 24 novembre 2012

avec mon pied


Quand j'ai vu ce garçonnet qui marchait d'une drôle de façon, j'ai repensé au nombre de fois où je marchai en essayant d'écrire le mot "p i a n o" avec mon pied droit.
Je croyais qu'à force de l'écrire d'une encre invisible sur le sol, j'allais finir par obtenir ce fichu instrument. Je persévérai longtemps et un jour, comme une bonne occasion se présentait, ma mère m'offrit un piano. Hélas, c'était un vieux bastringue, et je regrettai de ne pas avoir précisé avec mon pied "p i a n o   a c c o r d é". On n'est jamais assez précis dans ses rêves. De toute façon, je ne crois pas avoir été assez motivée par l'étude musicale, et il me suffisait de me rêver en robe de mousseline blanche, égrenant quelques notes susceptibles de faire illusion. Quoi d'autre quand on a commencé par écrire ses rêves dans l'air ? (photo prise )

dimanche 18 novembre 2012

la fête de l'être

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Je me disais comme ça, me parlant à moi-même ce matin, qu'il faudrait peut-être instituer une fête de l'être, tout simplement. Pas du genre de la fête des mères, des grands-mères, des secrétaires, du Père Noël, du beaujolais et autres fiestas qui tirent leur tête de gondole dans les supermarchés ; il faudrait ce jour-là sans doute point de télévision, magasins fermés, et beaucoup de silence. Je sais, cela ne paraît pas très festif... Et pourtant, quelle fête nous avons tout au fond de nous, dans l'extrême nudité, recouverte par tant d'agitation fébrile !


mercredi 14 novembre 2012

avec Soutine



"Soutine ne supporte pas qu'on le regarde peindre. Un importun s'approche ? L'artiste s'empare de sa toile et la plaque sur sa poitrine afin que l'autre n'en puisse rien voir. Une attitude préjudiciable au tableau, et dévastatrice pour les vêtements". (Olivier Renault : Rouge Soutine. La Table ronde, coll. La petite vermillon, 2012) - Exposition au musée de l'Orangerie jusqu'au 21 janvier 2013.


jeudi 1 novembre 2012