jeudi 29 décembre 2011

happy new year

je vous laisse la musique pendant mon absence
et le whisky qui est dans le bas du placard
et les chocolats on the table

mardi 27 décembre 2011

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Quelque part sur le trajet du Big Bang en pleine expansion, Loïs constata, à l'instant de manger son yaourt, qu'il avait oublié de racheter du sucre, et il se sentit, malgré le soleil qui s'était introduit dans la cuisine et qui lui caressait la main, profondément triste.
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lundi 26 décembre 2011

la parole à...


... BB, the Big Bang : "Je suis un peu vieux jeu sans doute, mais prenez le temps de venir me voir, plus de 3 minutes. Comprenez-moi bien : je fais les choses de tout mon cœur ! Tenez par exemple, si vous me retournez, je fais même un joli sapin de Noël."


samedi 24 décembre 2011

plus vite chauffeur


Étrange, de considérer le temps d'apprendre comme perdu, et celui de se perdre comme insoutenable. C'est un peu comme de penser qu'une promenade consiste à être arrivé le plus vite possible. C'est pourtant là, sur le chemin, que des mystères s'apprivoisent, et que d'autres se révèlent, pas à pas.

Il doit y avoir un kit de perfusion livré avec le livre, qui s'installe en trois minutes. Après quoi vous appuyez sur votre nez, et la théorie du big bang sort de votre bouche. Ça fait rudement envie.

Dans la même collection : les théories philosophiques, religieuses, économiques...

jeudi 22 décembre 2011

tenir à deux mains

l'autre jour, à la radio, quelqu'un disait qu'on ne parle plus de travail ni de métiers mais d'emploi ; on est désormais employé, on ne sait pas exactement ce qu'on fait, il faut être polyvalent, faire vite, toujours plus vite. On ne scie plus les grosses pierres sur le trottoir, doucement et longtemps, assis sur sa chaise, une petite clope au bec.
Vas-y Eugène, prends-la ta photo, qu'on puisse avec s'envoyer de bons baisers, et viens vite boire un coup, c'est l'heure de la pause. Mais pas longtemps hein, je voudrais finir ma pierre avant ce soir, parce que je préfèrerais pas, comme dit mon copain Bartleby, avoir à ramener du travail à la maison.
(source carte postale)


mercredi 21 décembre 2011

ce qu'ils se disent

j'ai entendu, dans la pièce à côté, mon mari parler à l'oiseau : nous venions en effet de recueillir un bébé pigeon qui se blottissait obstinément sur le pas de notre porte depuis plusieurs heures, tentant de se mettre à l'abri du vent froid et de toutes sortes d'hostilités ; alors, nous l'avons installé au chaud dans un carton garni de tissu, avec une tasse d'eau et un bol de graines. Je n'ai pas entendu distinctement ce que lui disait mon mari, ce n'est pas important ; ce qui l'est, c'est qu'il sache parler aux oiseaux, et que ses paroles caressent l'air comme un duvet.

mardi 20 décembre 2011

cueilli, recueilli

invitée à une promenade, je cueillis cette fleur en chemin dans la forêt d'Illioutoubhe, la voici maintenant sur la table du salon, et moi dans le fauteuil (hors champ), la regardant

jeudi 15 décembre 2011

entretien avec Stéphane Clément

le journaliste : bonjour Stéphane, merci d’être venu jusqu’ici. Pouvez-vous vous présenter pour tous ceux qui ne vous connaîtraient pas encore ?
Stéphane Clément : bonjour. J’ai été pressenti pour être le personnage principal d’un roman qui serait écrit par Catherine Ternaux.
le journaliste : qui serait ? C’est donc incertain ?
Stéphane Clément : vous dites juste. Je n’ai même pas encore donné mon accord.
le journaliste : mais… cela vous tente-t-il ? Des aventures incroyables en perspective ?
Stéphane Clément : cela me tente, mais ça dépend des jours, si je suis plus ou moins en forme. De l’aventure, oui ! Je suis embauché dans un restaurant. Enfin, si mon pantalon veut bien pousser encore un peu.
le journaliste : merci Stéphane, je ne vais pas abuser, je vois que vous commencez à retomber dans le néant. A bientôt alors… peut-être...

mardi 13 décembre 2011

dimanche 11 décembre 2011

*
***********La paix règne dans l'étrave bouillonnante


***********Un matin d'hiver, je sentis combien cette terre
***********avance en roulant. Un souffle d'air
***********venu des tréfonds crépitait
***********aux murs de la maison.

***********Baignée par le mouvement : la tente du silence.
***********Et le gouvernail secret d'une nuée d'oiseaux migrateurs.
***********Le trémolo des instruments
***********cachés montait

***********de l'ombre de l'hiver. Comme lorsque nous voici
***********sous le grand tilleul de l'été, avec le vrombissement
***********de dizaines de milliers
***********d'ailes d'insectes au-dessus de nous.


********************************************Tomas Tranströmer


jeudi 8 décembre 2011

mais où suis-je ?

"Dix milliards de fois la masse du Soleil. C'est approximativement le gabarit de deux trous noirs géants, les plus massifs jamais découverts jusqu'à présent dans notre coin d'Univers. L'annonce en a été faite par un article publié dans la revue Nature, mercredi 7 décembre. Ces monstres cosmiques, qui battent largement le précédent record (6,3 milliards de masses solaires), résident chacun au centre d'une galaxie elliptique. La première, nommée NGC 3842, est la plus brillante d'un amas de galaxies situé à 320 millions d'années-lumière de nous, dans la constellation du Lion. Un peu plus lointaine, la seconde, NGC 4889, siège dans la constellation de la Chevelure de Bérénice, à 336 millions d'années-lumière. La masse du Soleil étant de 2 milliards de milliards de milliards de tonnes, ces trous noirs supermassifs, comme les appellent les astronomes, font donc environ 20 milliards de milliards de milliards de milliards de tonnes..." la suite de l'article sur lemonde.fr



Tout cela est bien trop ébourrifant, je crois que je vais m'ouvrir une petite bouteille...



(Crédit image : vue d'artiste réalisée par Lynette Cook - Gemini Observatory/AURA.)






jeudi 1 décembre 2011

mon lot m'attend


Parmi les quelques spams que je reçois chaque jour dans ma boite mail, revient régulièrement ce message:
votre lot vous attend
.
Au début je n'y prêtais pas garde, mais la répétition a fini par jeter un trouble en moi.
On ne peut pas indéfiniment penser à une cafetière Espresso ou à un fer à vapeur Rowita, et en réalité même pas cinq minutes.
Ne veulent-ils pas parler d'autre chose ?

mercredi 30 novembre 2011

la petite ville

j'étais prête à croire que cette histoire de chevreuil vivant le long de l'avenue de Cognac était une légende urbaine, quand je l'ai vu hier matin, sublime de grâce

et ce matin : le brouillard qui enveloppait totalement la ville basse donnait depuis les remparts l'impression d'être au-dessus des nuages

mercredi 23 novembre 2011

la question du jour

Vous savez, c'est à la mode, dans les journaux, sur les sites, à la télévision il faut poser la question du jour, c'est le minimum pour se sentir d'actualité, et s'assurer que tout le monde ne s'est pas endormi, et moi j'aime bien être à la mode et aussi d'actualité, vous le savez, alors je vous invite à répondre à la question du jour :

Où est la fourmi ?



lundi 21 novembre 2011

une devise

sur l'étagère, ce Oui, et alors ? qui me met toujours en joie lorsque mes yeux se posent dessus, la petite question qu'il faut toujours avoir dans la poche, pas pour les autres, mais pour soi, pour dynamiter un certain nombre d'importunes cristallisations (du même auteur, ce titre dont j'aime le juste rappel N'essayez pas, vivez)

dimanche 20 novembre 2011

les choses de la vie

Avons trainé à Emmaüs. J'aime cette exposition du plus ou moins déglingué, cette évocation sans fioriture du vécu, cette collection des choses de la vie qui ont fait un moment leur preuve, même de leur inutilité, marquées par l'usure et la versatilité des goûts. Elles portent une empreinte humaine. Dans un magasin on achète, ici on adopte.

mardi 15 novembre 2011

les petites bouteilles sont arrivées

Évidemment le casier n'est plus de bois, mais les petites bouteilles tiennent bon, elles reviennent chaque année à l'approche de noël, nicher dans les rayons des magasins, et moi je suis heureuse de les revoir, je les trouve toujours aussi jolies, j'en achète une caisse, c'est pas assez, je sais que je reviendrai, je croque le chocolat épais au niveau du goulot, et puis hop, la liqueur.

dimanche 13 novembre 2011

cui ?

farfouillant dans mes carnets, retrouvé ces deux phrases de Laurie Colwin [Frank et Billy] :
"Il avait souvent l'impression qu'être amoureux, c'était avoir un oiseau pris dans les cheveux" ; et : "L'amour, pensait Billy, formait des couples insolites et ne faisait ensuite absolument rien pour leur venir en aide."

mercredi 9 novembre 2011

la machinerie

Ce spectacle coûte de 0,80 à 1,50 euros. C'est un peu cher, car il ne dure que 32 secondes. Mais vous pouvez vous cotiser pour assister à plusieurs à la représentation.
Ce spectacle de fraîche expérience tourne actuellement à l'École des beaux arts d'Angoulême.


film réalisé avec l'eye-faune de jean-paul

lundi 7 novembre 2011

rappel


Tous les produits de ce blog sont garantis frais cueillis du jour. Cependant, ils ne font l’objet d’aucun contrôle sanitaire, ni de dépense énergétique, ne répondent à aucune norme européenne, ni aucune charte éthique, ne bénéficient d’aucun label de qualité, ni de certificat de conformité, aucun visa, aucun mode d’emploi, aucune issue de secours, et toute ressemblance avec des produits ayant réellement existé ne serait que pure coïncidence. Attention, peut contenir des traces de gluten ou de cacahuète.

mercredi 2 novembre 2011

la parole à...

Thomas, chausson : "J'ai un trac de tous les diables, on doit danser Casse-noisette aux pieds d'une jolie demoiselle, qui nous a choisis la semaine dernière chez Repetto. Mais figurez-vous que Régis, mon frère jumeau, a flashé sur une rockeuse et voilà qu'il veut se faire la malle à la première occasion. J'essaie de le convaincre que ça va pas le faire pour lui dans ce milieu-là, mais il veut rien entendre. Il a la tête dure, c'est de famille. Bon, allez en attendant zou, en piste !

vendredi 28 octobre 2011

salle d'attente

Avant de vous installer, merci de vous manifester auprès du secrétariat. Il n'y a pas de magazines avec des pipeules et des niouses sur la table, parce qu'il n'y a pas de table (par mesure d'hygiène : pour ne pas attirer les magazines de salle d'attente).






pointu

Pour les besoins de ma profession, je surveille les sujets des thèses publiées. La lecture des titres est souvent un moment de perplexité. Dans cette perplexité, un mélange de sensations qui pourrait donner lieu à un titre fort savant si je voulais bien y consacrer quelques années d'étude...

La livraison du jour :

- Tomographie optique de fluorescence dans les milieux diffusants : apport de l'information temporelle.
-
Modélisation des structures de cœurs des dislocations dans les minéraux du manteau terrestre à l'aide du modèle de Peierls-Nabarro.
-
Mélange d'isospin et désintégration Beta. Nouveaux systèmes catalytiques bifonctionnels pour la silylcyanation asymétrique.

mercredi 26 octobre 2011

rondeur

Hier soir, la pluie caressait la vitre et murmurait à l'oreille, tandis que je lisais Bashô :

Éclat de la lune
j'ai passé la nuit à tourner
autour de l'étang


jeudi 20 octobre 2011

ô mon roman

Ecrire un roman ? Cela me semblait une montagne. Une fois, j'ai tenté l'aventure, chargée d'un barda. Je suis restée coincée à mi-parcours, rapatriement sanitaire. Habitué des cimes, Pablito me disait : - C'est quand que tu y retournes ? Je levais les bras au ciel : - Ouh la ! Je bouge plus d'ici moi. Aller où ?
A la fin de l'été, on a frappé à la fenêtre. J'ai été étonnée parce qu'on habite au troisième étage. J'ai ouvert : le soleil est entré, avec la brise. Le chat a reniflé, on s'est regardé. Il était là, mon roman. Reste à faire connaissance, et qu'il se plaise ici.

samedi 15 octobre 2011

secouer l'engourdissement

"Notre conscience normale est un état d'engourdissement où notre sensibilité à la réalité absolue, où notre réaction aux impulsions de l'esprit sont fortement affaiblies. Les mystiques, connaissant l'insertion de l'homme dans l'histoire secrète du cosmos, s'efforcent de secouer l'apathie, la somnolence qui pèse sur les âmes enchaînées, et de ramener à un parfait éveil leurs âmes engourdies" [A. J. Heschel : Les bâtisseurs du temps. Minuit 1957 / fresque de Giotto].

+ d'info sur l'engourdissement.

mardi 11 octobre 2011


38% de la population de l'Europe (environ 165 millions) souffre de troubles psychologiques ou mentaux, tels que dépression, anxiété, insomnie ou démence, vient d'annoncer une étude de l'European Brain Council (Conseil Européen du Cerveau !). Et il y a tous ceux qui ne se déclarent pas, qui serrent les fesses. Toute cette perdition me trotte dans la tête... car je vois le mal que se donne le business pour nous faire croire que le simple fait d'exister ne suffit pas. Nous manquons souvent l'essentiel et nous le savons. Où est l'essentiel ? Il est partout, c'est pourquoi nous n'avons ni à l'acquérir, ni à le chercher. Blanc sur blanc. Il faut juste un peu d''attention. Mais le business encombre l'esprit de vides anecdotes, de ridicules informations, et le cœur d'appétits morbides.

dimanche 9 octobre 2011

les possibles

"Je m'interroge au milieu de ma fumée si j'irai tantôt vers la mer à travers les arbres, ou sur le mont accablé de roches, ou bien visiter quelques amis dans leurs demeures ; ou si je laisserai couler purement le beau temps limpide, toute la masse de l'après-midi lente et tiède jusqu'à sa dernière lueur ? Je varie, je me peins le possible et j'efface. Je me dis sans le vouloir que les bêtes ne font rien que d'utile. Même leurs jeux sont de justes dépenses. Mais nous, le trop d'esprit trouble et diffère tous les comptes de notre vie avec sa durée. Nous gagnons, nous perdons du temps, notre solde n'est jamais nul. Je rêve à cette monnaie étrange. J'entends une eau qui chuinte et se suit je ne sais où ; un marteau je ne sais où qui martèle je ne sais quoi... [Paul Valéry". Alphabet]

dimanche 2 octobre 2011

parfois, une observation scientifique

Les moisissures qui apparaissent sur un yaourt fait soi-même avec du lait de vache issu de la ferme sont infiniment plus variées et joyeuses qu'avec un yaourt industriel. Peut-être la vache qui donna le lait y est-elle pour quelque chose ? Je ne la connais pas personnellement, mais je me demande si ce n'est pas Marguerite ?(photo sans retouches ni trucage)

Marguerite De la Ferme du Manège Enchanté

samedi 1 octobre 2011

moult péripéties

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Voilà une semaine que je ne nourrissais plus cet endroit, jardin dont le temps manque parfois pour s'en occuper. Mais ici, n'est-ce pas le vide qui pousse et gagne alors sur les mots et les images ? Nulle inquiétude cependant, grâce à la petite gardienne.
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mercredi 21 septembre 2011

ce serait la fête

Ce matin, en traversant la passerelle au-dessus de la Charente pour rejoindre mon bureau, le tourbillon de la fête m'a emportée. Je me suis dit : oui, c'est vraiment ça la fête ! Le soleil qui se reflétait dans l'eau, les ombres des feuillages sur le pont de bois, le ciel bleu zébré de trainées blanches, vaporeuses, la caresse légère du vent, le silence percé de cris d'oiseaux, le rire des canards.

dimanche 18 septembre 2011



La vie est aussi immensément vaste et profonde que cet abîme étoilé au-dessus de nous. On ne peut y jeter un regard qu'à travers cette minuscule fenêtre ouverte qu'est notre existence personnelle. C'est pourquoi il faut s'assurer que cette ouverture est toujours propre. [Franz Kafka. Tableau de Vincent Van Gogh]

samedi 17 septembre 2011

du sens et de la beauté, si possible

Entendu à la radio il y a quelques jours l'écrivain David Grossman dire qu'on écrit pour réinjecter du sens et de la beauté dans le monde. Cette phrase me poursuit. Cela me semble assez juste. C'est un sacré gros travail, qui demande à apprivoiser le grand désordre intérieur. Comme en témoigne cette page d'un manuscrit de Marcel Proust. De plus, il y a des fuites partout tout le temps dans le monde (le fond du monde est percé, savez-vous ?), c'est pourquoi il faut sans cesse réinjecter... Je crois qu'il y a aussi une grosse fuite de couleur sur mon blog, il faut que je trouve à colmater vite fait... mais, d'où vient donc tout ce blanc ?

jeudi 15 septembre 2011

les cadeaux de mademoiselle Bertillot

Chaque matin, je trouve au beau milieu du salon : un cadeau. C'est elle. Il y eut la série chauve-souris, et ce matin... une grosse guêpe. Quand la chasse nocturne s'avère infructueuse, je trouve alors une plume de pigeon, qui manifeste qu'on n'a pas oublié, mais que... L'autre jour, une demi-coquille de noix, servie au lit. L'époque approche des migrations d'oiseaux, lesquels passent chaque saison juste au-dessus de la maison. J'espère que miss Bertillot saura se montrer raisonnable. Car elle a, comme moi, un poisson derrière la tête... hum, je me demande si c'est bon signe.

samedi 10 septembre 2011

où il est question de gibier

Entendu à la radio ce matin au journal d'information : "Ouverture de la chasse, cette année le gibier est abondant..." La langue du journaliste a fourché, il a voulu dire : "Des biches, chevreuils, lapins, sangliers, toutes sortes de merveilleux animaux sont en train de gambader de manière insouciante dans les forêts et les champs...". Ce rectificatif opéré, je me permets de poser un baiser sur le nez du-dit monsieur, et de lui conseiller de faire attention en marchant dans les couloirs de la maison de la radio, car j'ai entendu, sur Radio-Sanglier, que la chasse au speaker venait d'ouvrir également.

mardi 6 septembre 2011

voyez voir ces bijoux



"De la même façon, ma fenêtre propose un programme changeant d'images haute définition en couleurs, sans branchement, ni batterie et sans obligation d'abonnement. J'ai suivi toutes les saisons d'un programme proche de ma réalité quotidienne sans problème de traduction ni sous-titrage, toujours adapté à mon humeur. Les programmes sont accessibles à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit même, grâce à un système ingénieux de veilleuses appelées étoiles ou lampadaires, il se passe toujours quelque chose. Enfin, pour que ce bijou de technologie n'empiète pas sur la vie de la famille ou du couple, il est possible d'en occulter l'écran au moyen d'un volet. Parce que nous situons l'humain au centre de nos recherches, nous avons créé Window. La vie s'invente à chaque instant. Une assurance garantit notre produit jusqu'au jour où vous déciderez de fermer les yeux. Votre liberté, c'est notre luxe ! disait la pub. Je n'ai pas hésité, j'ai une fenêtre dans chacune de mes pièces. Il paraît qu'à certaines époques on était imposé pour cela, profitons-en, ce n'est plus le cas." Laurent Bouexiere

dimanche 4 septembre 2011

un cadeau de l'intérieur

"La fausse liberté, l'apparente liberté, que l'on ne cherche à obtenir que par des dispositions extérieures, est une erreur, un chaos, un désert où rien ne saurait pousser que les herbes amères de l'angoisse et du désespoir. C'est naturel, car ce qui possède une valeur réelle et stable est toujours comme un cadeau qui vous est fait de l'intérieur. Tant il est vrai que la croissance de l'homme ne s'effectue pas de bas en haut, mais de l'intérieur vers l'extérieur. Voilà la condition fondamentale de toute liberté de la vie. Cette liberté n'est pas un climat social créé artificiellement, c'est une attitude, obtenue au prix d'une lutte incessante, envers soi-même et envers le monde." [Franz Kafka. Conversations avec Gustav Janouch. Nadeau 1978]


jeudi 1 septembre 2011



Printemps, été, automne, hiver
chorégraphie de Pina Bausch, extrait de Pina par Wim Wenders

mardi 30 août 2011

c'est violent

Une mienne collègue rentrant de vacances déconnectées de toute actualité, sans télé ni radio ni journaux, me déclarait récemment que revenir à la réalité : "c'est violent !" Marchant dans la campagne, je me demandais ce que c'était, "dans le temps", de vivre sans être bombardé à chaque seconde d'informations en tous genres. Un coucou me répondit : Coucou. Oh l'oiseau, merci !

humeur




lundi 29 août 2011

relief du jour

Je quittai cet après-midi ma lecture du Château, de Franz Kafka, pour aller faire, comme on dit, trois courses. Chemin faisant dans l'artère piétonne, je regardai tout alentour, les gens comme les panneaux, et tout me semblait plus étrange que dans le roman dont je venais de m'extraire. Il y a des jours comme ça, je les préfère presque aux autres. Tout chantait, et du plat du jour annoncé devant un restaurant j'avais envie de faire le titre d'un recueil de poésie.
*
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vendredi 26 août 2011

mercredi 24 août 2011

proposition à considérer

Cliquez sur l'image pour la lecture
Extrait de : La moustache au poitrail, d'Emmanuel Reuzé, ed. Vraoum 2011.


dimanche 14 août 2011


*
absente quelques jours
merci de garder la maison,
sentez les fleurs du jardin

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mardi 9 août 2011

les loisirs d'un champ

Aujourd'hui on fleurit les jachères ; on fournit aux champs leurs loisirs en sachets de cent graines. Plus question aux prés de s'ennuyer, ni de s'abandonner aux seules graines portées par les vents, et aux couleurs aléatoires. Ah, s'il vous plaît, laissez quelques champs d'herbes tristes et folles. Oui je sais, j'en fais toujours tout un foin.

lundi 1 août 2011

la sécurité en avant

A l’heure du grand chassé-croisé de l’été, rappelons quelques consignes de base : « ouf » pour avancer ; « ouf ouf » pour accélérer, et « ouf ouf ouf » pour freiner. Mais surtout, rester attentif.

Pour qui ne connaîtrait pas l’histoire : un homme achète un jour au marché un âne. Le vendeur lui indique les consignes ci-dessus. Cet âne avait la particularité de ne pouvoir aller que droit devant lui, qu'importe, c'était l'affaire du moment. « Ouf », dit notre homme, et l’âne de se mettre en route. L’homme prend de l’assurance, dit « ouf ouf », et le voici trottinant à vive allure. Quand soudain il aperçoit le bord de la falaise. Mais que faut-il dire pour freiner ? Il ne se rappelle plus ! Le précipice n’est plus qu’à quelques pas lorsque ça lui revient à l’esprit : « ouf ouf ouf ». C’est ça ! L’âne s’arrête pile à un cm au bord du gouffre mortel. « Ouf », soupire l’homme. (origine photo)

mercredi 27 juillet 2011

mon cerveau a dépassé les bornes

Alors qu'hier, je ne sais pourquoi, je posais la question : que faire dans un m2 ?, paraît aujourdhui cette information : une maison d'un mètre de large va être construite à Varsovie. Ce sera la plus petite maison d'Europe. Je me demande parfois pourquoi j'écris des trucs abracadabrants, mais finalement, c'est juste que quelque chose en moi en sait plus que moi. Dans mon cerveau ? Ce bazar qui déplié fait deux m2 et ne tiendrait pas dans cette maison ? [en photo : coupe de la maison]

mardi 26 juillet 2011

que faire dans un mètre carré ?

Le schéma ci-joint va vous permettre d'apprendre les pas de base de la salsa. Oui, vos pieds sont loin de votre tête, mais nous n'y pouvons rien. Si vous êtes sujet au vertige, n'insistez pas. Pour faciliter vos débuts, portez une chaussure blanche et une chaussure noire, comme indiqué. Ne mettez pas de musique, vous pourriez déborder. Vous voyez, il n'est pas nécessaire de disposer de grands espaces pour vivre de grandes aventures...

dimanche 24 juillet 2011

frais du jour


"Le monde ne cesse de se déployer, ondoyant sans discontinuer, nous clignant de l'oeil, mais nous sommes tellement préoccupés par nous mêmes que nous ne le voyons pas."
Pema Chödrön.

vendredi 22 juillet 2011

les 7 boules bleues


nous étions tranquillement l'une à côté de l'autre lorsque quelque chose a touché l'une d'entre nous... nous en avons été toutes très remuées

mercredi 20 juillet 2011

ça nous pend au nez

Qu'est-ce que la paix ? "C'est le bien être ressenti quand on considère le nombre infini de paires d'opposés comme complémentaires (...) En cultivant minute par minute la curiosité, nous pourrions bien découvrir, jour après jour, que cette sorte de paix naît en nous et commencer à comprendre ce dont ont parlé tous les livres." Pema Chödrön.

mardi 19 juillet 2011

la parole à ...

... Babette, caravane à Saint-Privat (Ardèche) : "J'en ai connu des paysages, embrassé des virages. Je vous assure que je suis bien ici, je remercie le bon dieu de me laisser couler des jours tranquilles, au bord de l'herbe, avec les enfants qui jouent : ce serait notre maison, qu'ils disent les yeux pétillants ! Quoi rêver de mieux ?"

vendredi 15 juillet 2011

il n'y a pas d'énigme

J'ai longtemps cru qu'il y avait quelque chose d'important à faire, un truc essentiel, je ne savais pas quoi, une pièce maîtresse à trouver, qui apaiserait une anxiété sans motif. J'aperçois maintenant, par moment, clairement, qu'il n'y a rien de spécial à faire. C'est un vrai soulagement. Curieusement, les trois quart de l'angoisse disparaissent alors, et le quart qui reste, je l'aime.

mercredi 13 juillet 2011

le grand bazar intérieur

"Comme l'a dit Carl Jung à la fin de sa vie : Je suis étonné, déçu et content de moi. Je suis affligé, déprimé et enthousiaste. Je suis tout cela à la fois et je ne peux pas en faire la somme."
Cité par Pema Chödrön dans son beau et très instructif La voie commence là où vous êtes (Table ronde, 2000)

jeudi 7 juillet 2011

tout au fond du bol


ce matin dans mon bol de thé
se baignait la baie vitrée

j'ai bu une gorgée
elle s'est mise à danser

et même : un oiseau est passé !


mercredi 6 juillet 2011

*

été... automne, hiver, printemps
sont des mirages

mais que cache donc
la robe des quatre saisons ?



mardi 5 juillet 2011

tout au fond du chagrin

Dans un film, François Truffaut dit à une petite fille qui pleure : "Tu es triste, tu pleures, mais... cherche bien... est-ce que tu ne sens pas au fond de toi, en même temps, une toute petite joie ?". Cette phrase m'avait marquée, parce que je n'y avais jamais songé, mais combien elle me sembla juste ! Tout au fond de soi, une petite braise, sur laquelle doucement souffler. Indépendamment de tout, une liberté.

lundi 4 juillet 2011

à travers la poussière


Je m'en vais ce jour faire le ménage dans toute la maison, cet aphorisme de Franz Kafka en tête :

Quoi de plus gai que la foi en un dieu domestique ?