samedi 31 juillet 2010

il fait chaud comme à Mexico

Les soeurs et moi avons bien du mal à résister quand Pedro vient chanter sous nos fenêtres. De plus, nous adorons cette chanson d'inspiration palombienne, Pedro le sait. Et quand j'entends aïe aïe aïe, mon sang de sauveteur-secouriste ne fait qu'un tour. L'autre jour, c'est Buster qui est venu jouer la sérénade, un autre style tout aussi aïe aïe aïe !

vendredi 30 juillet 2010

mercredi 28 juillet 2010

un homme entre à l'improviste


"Dans une époque aussi immodeste, aussi impie, adorant uniquement sa propre raison pleine de suffisance, un homme entre à l'improviste et soutient que notre univers n'est nullement un espace vide et inanimé, un néant mort et indifférent autour des humains, mais qu'il est constamment parcouru par des ondes invisibles, que seule perçoit l'intuition, par des tensions et des courants mystérieux..."
Ainsi parle Stefan Zweig au sujet de François-Antoine Mesmer qui découvrit au XVIIIe siècle, le magnétisme.

Ci-dessus à feuilleter, ou lire en plein écran (cliquer en bas du document sur la petite icône idoine), le Précis historique des faits relatifs au magnétisme-animal, le livre que Mesmer fit paraître à Londres en 1781, essayant désespérément de convaincre une Académie aveugle à tout ce qui ne pouvait être quantifié par ses faibles mais arrogants petits moyens.
Pouvait-il un jour imaginer que ses propres écrits seraient transportés par des ondes dont il pressentait la présence ?
Savez-vous que, si vous avez suffisamment de magnétisme animal, les pages du livre ci-dessus tourneront toutes seules ?

mardi 27 juillet 2010

en avoir, en être ou pas

Au VIe siècle, l'Église catholique débattait pour savoir si les femmes étaient des êtres humains, et longtemps encore on se demanda si elles avaient une âme, ou alors si elles n'étaient pas plutôt comme les animaux. Mais qu'est-ce que l'âme, dont il était si évident à ces messieurs qu'ils en avaient une... ? En cherchant un peu sur la toile du net, je suis tombée sur cet article de journal annonçant que l'âme humaine avait été capturée, et comme il y avait une photo j'ai eu peur que mon âme ne ressemblât à ce monsieur assis en blouse verte les bras croisés. Non, je suis sûre que, si j'ai une âme, elle ne reste pas les bras croisés.

Vierge Marie, 1476, par Antonello de Messine.

lundi 26 juillet 2010

l'été, c'est dur de travailler

Aujourd'hui, une virée en bateau avec les copains-copines sur le lac de Saint-Yrieix au lieu de travailler à mon prochain roman. Je ne suis vraiment pas raisonnable ! Edwige avait mis ses jolies chaussures blanches. En descendant du bateau, superbe chute dans l'eau ! Pas eu le temps hélas de brancher la caméra.

dimanche 25 juillet 2010

encore bien du passage à la maison

Pendant les vacances, c'est toujours comme ça : beaucoup de monde passe à la maison. Notez que j'aime ça, et c'est l'occasion aux branches éloignées de la famille de se rappeler à mon bon souvenir. Je n'avais ainsi pas vu mon cousin germain Louis depuis belle lurette. Il aime avoir ses aises, et il fait aussi un peu de chichis. Ce matin, je lui ai dit : "Dans ce sac de chair rouge sang existe un homme véritable sans position sociale qui sans cesse va et vient à travers les portes de son visage". Il a fait une drôle de tête, j'ai eu l'impression qu'il me claquait les portes de son visage au nez. Je ne sais pas s'il repassera l'année prochaine.

vendredi 23 juillet 2010

cousin Robert à la maison

Aujourd'hui c'était l'anniversaire d'oncle Henry. J'avais invité la branche anglaise de la famille, et préparé un sacré bon repas. Cousin Robert s'est accroché avec tonton, comme d'hab. Je l'aime beaucoup le cousin, mais il ne se tient pas toujours correctement à table. Il s'est essuyé les mains avec la nappe brodée de cousine Janett, un sacrilège ! Ah ces repas de famille !

jeudi 22 juillet 2010

vertigo ergo sum

Crois seulement ce que tes yeux voient
Et tes oreilles entendent !

Ne crois même pas ce que tes yeux voient,

Et tes oreilles entendent !

Sache aussi que ne pas croire quelque chose,

C’est croire autre chose !


Bertolt Brecht : Poèmes, tome 8, page 105 (L’Arche)

Le nombre des choses intelligentes et belles que l’humain peut penser est-il donc infini ? Bien sûr, le nombre de bêtises est lui aussi incommensurable.
Mais j’ai l’esprit tournesol.
La terre tourne, donc vertigo :
une façon d'être, forcément un peu
bouleversante.


mercredi 21 juillet 2010

embrouillamini mimi

Ce qui est réjouissant avec Internet, c’est la découverte de toutes ces expressions individuelles, cette farfouille des singularités, ouverte aux quatre vents. Au détour d’un chemin, on tombe sur un blog qui surprend, certains donnent à rêver, et d’autres à penser. On se rend compte que finalement chacun tricote pas mal dans son coin, qu’on ne demande qu’à vivre un peu plus poétiquement que la télé le laisse à penser, que l'envie nous tarabuste de combiner ensemble des bobinettes pour qu’un jour, enfin, la chevillette cherra.

lundi 19 juillet 2010

le long de la route

Au début, c'est un alignement dont les têtes au bout des tiges droites se dressent fièrement vers le soleil, puis les voilà comme un peuple en débâcle, et on s'arrêterait volontiers pour en faire monter le plus possible dans la voiture. Venez, je vous donnerai un peu d'eau dans le creux de mes mains.

dimanche 18 juillet 2010

toc toc toc ?



L'ego est une construction fragile. Il n'est pas une identité que nous serions coupables d'avoir en nous, mais un mouvement de structuration inutile que chaque être humain tente, en vain, d'établir pour se rassurer.

Fabrice Midal : Et si de l'amour on ne savait rien ? Albin Michel.

vendredi 16 juillet 2010

sensation forte


















En 1993 fut créé à Angoulême un journal littéraire appelé Le paresseux.
Vingt-neuf numéros sont parus à ce jour.
On attend désespérement le trentième.

mardi 13 juillet 2010

été, saison des festivals

Se déroulait hier, entre Angoulême et Poitiers, la dernière étape du Festival International des Nuages, le Final de l'Itinérance Nébuleuse, bref, le fin du fin.



Ils s'étaient rassemblés
nombreux, du petit gris
au gros blanc, du compact
à l'effiloché, du voltigeur
de haute altitude à celui qui
rêve de frôler vos cheveux,
et l'herbe du pré.
Elle se fit drue pour les aider.

lundi 12 juillet 2010


... "les conditions d'une vie artistiquement créative sont si ardues, qu'on ne peut les comparer qu'aux devoirs d'un soldat en temps de guerre." Comme l'avait dit Kierkegaard, un artiste est "un soldat à la frontière", qui lutte jour et nuit "non contre les Tartares et les Scythes, mais contre les hordes sauvages d'une mélancolie essentielle."

Cité par Pietro Citati dans La mort du papillon : Zelda et Scott Fitzgerald, Gallimard Folio.

mercredi 7 juillet 2010

des nouvelles de Saturnin ?

Quand je me souviens de quoi mon enfance fut télévisuellement nourrie, à base de Nounours, Kiri le clown, Pépin la bulle, Le manège enchanté, Saturnin le canard..., puis plus tard Les Shadocks ou encore Téléchat, je ne suis pas étonnée de manquer d'agressivité. Zorro était le maximum de la violence à laquelle le petit écran me confontrait : un morceau de tissu déchiré à la pointe de l'épée. Pas une goutte de sang, le méchant était sauvé par la doublure de son caleçon. Zorro n'aurait-il pas néanmoins formé toute une génération à l'esprit incisif ? Et Saturnin, avec son allure de Fernand Raynaud, qu'est-il devenu ? Non, ne me dites pas que ...

dimanche 4 juillet 2010

vue sur quelques tourbillons

Dans un petit monastère zen perdu dans la montagne, quatre moines ont organisé un sesshin consacré au silence. Il fait froid, c'est l'hiver et la nuit tombe. Ils méditent tous les quatre dans la posture zazen :
— La bougie s'est éteinte, dit soudain l'un des moines.
— Tu ne dois pas parler ! C'est un sesshin de silence, fait observer sévèrement le second moine.
— Pourquoi parlez-vous tous les deux au lieu de vous taire, comme nous en avions convenu ! dit le troisième moine.
— Je suis le seul qui n'ai pas parlé ! s'écrie tout content de lui le quatrième moine.

"L'humour est la liberté du zen. Il secoue insolemment l'arbre à doctrines".

In : Humour zen, rassemblé par Henri Brunel. Calman-Lévy. Estampe de Utagawa Hiroshige (1797-1858) : vue des tourbillons de Naruto à Awa.