jeudi 31 mars 2011

à la fin, ils portèrent tous des uniformes et des perruques

Pourquoi s'acharne-t-on à vouloir interdire les signes religieux ? Quand donc la société incitera-t-elle réellement à l'acceptation de la différence à partir du moment où celle-ci respecte la dignité humaine ? Quand donc prônera-t-elle véritablement la tolérance, l'amour et le vivre ensemble au lieu de poser comme présupposé qu'un signe ou un rituel religieux est une agression ? C'est une logique qui amène chacun à se crisper sur ses positions, à se refermer et défendre un terrain. La société actuelle veut tout cacher, cela lui évite d'avoir à expliquer ou à admettre qu'elle n'a pas réponse à tout, et qu'il y a dans la société du travail politique pour chacun... de même qu'elle cache tout ce qui peut rappeler à l'homme qu'il est mortel (mais où sont les corbillards d'antan ?). Allant de la sorte, nous nous préparons, me semble-t-il, une jolie bombe à retardement...

mardi 29 mars 2011

samedi 26 mars 2011

kif kif



Quand l'étrangeté du monde
vous est familière
ou qu'un chagrin vous exile
un agneau est un lion
et un tigre une puce.

vendredi 25 mars 2011

une drôle de bobine

bobine... le mot a la rondeur d'un visage, et le i ne pointe-t-il pas comme un nez ? Le visage est toujours prêt à se débobiner, à tisser des liens avec un autre qui passe. Quelques fois, ça devient un sac de nœuds. Il faudra dénouer, replacer chacun respectivement autour de son axe, et la bobinette cherra.

jeudi 24 mars 2011

mercredi 23 mars 2011

mardi 22 mars 2011

jour de libellule

n p

Le mot libellule serait un diminutif de libellus, petit livre, ou de libella, signifiant : niveau de maçon. Aucune de ces deux images ne semble convenir à tant de légèreté mais, miracle, les lettres papillonnent quand même au vent ! Le sens n'est parfois qu'une piste atterrissage, quand il suffit de rester en vol... photo de là

dimanche 20 mars 2011

on se trompe les gars

"L'approche que nous adoptons d'ordinaire envers la spiritualité consiste à chercher quelque expérience susceptible de nous faire redécouvrir notre nature d'adulte, au lieu de revenir à notre qualité d'enfant innocent. Nous avons été trompés en cherchant un moyen de devenir complètement adulte et respectable, pour ainsi dire, ou psychologiquement solide".
[Chögyan Trungpa : Folle sagesse]

vendredi 18 mars 2011

des réponses qui pompent l'air

Ce matin, en page d'actualité de Yahoo, avant la Lybie et Fukushima, une question s'affiche à l'écran : qu'est-ce qui fait varier votre poids ? Réponses (après une page de publicité) : le sel, le transit paresseux, l'activité irrégulière, le stress... Complètement compliqué alors que la réponse est simple : les variations de la pesanteur. Hmm... (en illustration : les shadoks à la célèbre devise : s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème)

jeudi 17 mars 2011

la parole à...


... Odile, petite aiguille de montre au poignet de Jacques S., à Paris : "C'est fou les pressions que je subis, tantôt pour aller plus vite, tantôt pour aller moins vite. D'accord je suis née dans une Rolex, et alors ? Je bosse 24h par jour, j'abats mes 1440 minutes et mes 86 400 secondes... Vous saisissez ? Je vous assure que j'ai pas le temps de lever le nez pour regarder les dorures au plafond."

lundi 14 mars 2011

résumé de la situation

"Il faut une certaine confiance en la magie, un respect de la magie, de l'aspect magique du monde phénoménal. Les choses sont très délicates. Elles sont très délicates et elles jouent spontanément des tours. Personne ne fabrique le jeu, personne ne le conçoit. Personne ne nous joue un tour. Mais les choses, telles qu'elles sont, débordent de supercheries."
[Chögyam Trungpa :
Jeu d'illusion]

mélodies du quotidien

Tiens, tiens, tiens !
Sans oublier Fukushima.

samedi 12 mars 2011

la mer et la chaussette usée

"Il ne s'agit que de ce que l'on a sous les yeux : la mer sur les récifs, le soleil sur la mer, le soir qui tombe, l'aube qui s'élève : toutes choses qui ne sont que ce qu'elles sont et suffisamment désignées par la langue commune. L'homme croit les voir, ne les voit pas, car il est devant elles comme devant le bien connu, l'archi-connu, sans étonnement, sans émerveillement." [Marcel Conche : Présence de la nature].
D'accord Marcel, mais il me semble que ça marche aussi avec une chaussette, même usée. Tout est trop connu, tout est pourtant merveille, douloureusement merveille. Les grandes symphonies de la nature, formidables ; et les petites mélodies du quotidien, émouvantes.

la parole à...


... Olawalé, cellule de gnou au Nigéria : "Je sors pas beaucoup de chez moi, vous savez. Pourquoi je sortirais ? Je connais un peu mes voisins, ça m'suffit. J'ai aussi quand bien même tout ce qu'il me faut à la maison. Non, la grande vie et tout le tralala, c'est pas pour moi. Et franchement, quand on voit ce qui se passe dehors, ça donne pas vraiment envie, non ?
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vendredi 11 mars 2011

la parole à...


... Kim Dong Chul, feuille de gingko biloba dans la province de Ganwon (au centre sur la photo, avec ses jeunes frères et sœurs) : « Depuis quelques soirs, au soleil couchant, je la vois dans l'arbre d'en face. Je sens alors un feu couler dans mes veines. J'aimerais pouvoir m'approcher, ou qu'elle vienne... mais une plume de drongo royal n'a pas plus de liberté qu'une feuille d'arbre, elle doit suivre le mouvement. Et moi rester là. Qui peut nous aider ? ».

jeudi 10 mars 2011

la parole à...


Voici la parole émouvante de Miguel, bouton de chemise à Madrid : "J'avais vraiment une très bonne place, j'étais de toutes les réceptions, toujours tiré à quatre épingles. Mais j'ai craqué, j'ai complètement décroché... tout perdu d'un coup. Je suis tombé dans le caniveau ; ça fait trois mois maintenant que je suis à la rue. Je ne sais pas comment remonter la pente, à moins qu'une bonne âme... ? Regardez-moi bien, est-ce que c'est vraiment fichu pour moi ?

dimanche 6 mars 2011

la parole à ...

... Samantha, petite cuillère à Las Vegas : "Des fois, j'vous jure, j'me sens vraiment vide. Dans ces moments-là, il me faut de toute urgence une sucrerie, une glace à la chantilly ou un truc du genre, vous comprenez ?".



Si vous aussi souhaitez témoigner de votre réalité, n'hésitez pas à nous contacter.

j'ai rencontré la réalité

"Se charger de la réalité présente des difficultés parce qu'on persiste à l'aborder d'une manière irréaliste. Il y a la réalité dans toute sa gloire. Doit-on la considérer comme une gamme ? Comme quelque chose qui nous appartient ? Comme un spectacle ? Et si on ne la regarde d'aucune façon, comment va-t-on composer avec elle dans toute sa splendeur ? Au fond, on ne sait pas quoi faire avec la réalité. Une fois qu'elle nous a été présentée, on reste pantois, complètement gaga.
C'est un peu comme rencontrer votre star de cinéma préférée dans la rue. Si vous tombiez tout d'un coup sur lui ou elle, il vous faudrait vite décider quoi dire, quoi faire. C'est un rêve qui se réalise en quelque sorte : c'est réel. Il y a quelque chose de réel dans cette rencontre, mais aussi quelque chose d'irréel puisque vous n'êtes pas préparé à affronter cette réalité. C'est un accident." [Chögyam Trungpa : Jeu d'illusion, vie et enseignement de Naropa]. Notez que je l'avais déjà rencontrée un autre jour mais elle était de mauvaise humeur.

jeudi 3 mars 2011

la parole à...

... Jean-David, tournesol à Vars (Charente) depuis trois générations : "En vérité, le soleil, c'est super bien".

mercredi 2 mars 2011

brouillard et paresse (deux l, deux s)


Quand le temps est au brouillard, il me semble qu'au moins les choses sont plus claires. Avec le brouillard, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Fi de ce soleil qui sculpte d'illusoires contours précis au paysage et impose sa réalité unique ! Dénonçons le beau temps triomphateur qui trompe allègrement son monde ! Vous voyez, plastronne-t-il, les choses sont comme ceci, et pas autrement, il n'y a qu'un univers possible, celui que vous avez sous les yeux, et admirez comme il brille ! Le modeste et mal aimé brouillard est lui riche de mille possibilités, et son incertitude est soeur de notre inquiétude. (billet déjà posté le 19 février 2010, autre jour de brouillard)