mercredi 27 octobre 2010

ne manquez pas

Étant parvenue, contre vents et marées, à me procurer une entrée — "Tout est complet" m'avait-on répondu au téléphone—, j'ai pu assister aujourd'hui au spectacle Matin d’automne, un grand moment dont la critique s’était à juste titre fait écho avec enthousiasme : tandis que sous un soleil lointain mais caressant la brume s’élevait dessus les eaux tranquilles de la Charente, un cygne d’un blanc immaculé en descendait majestueusement le cours (j’étais bien placée, en balcon : j’y avais mis le prix). La frondaison des arbres formait des camaïeux miraculeux. Bravo le metteur en scène, bravo les interprètes, bravo les techniciens. Si le spectacle tourne dans votre région, ne manquez pas. La photo ci-jointe, issue du dossier de presse, ne rend pas bien compte de la réalité.

mardi 26 octobre 2010

des choses précieuses




Laissée par le voleur,
la lune par la fenêtre
.






le poème : Ryôkan
l'estampe : Shiro Kasamatsu
la lune : la lune

lundi 25 octobre 2010

chouchou est revenu

Les gens sont d'une gentillesse qu'on n'imagine même pas. Cela faisait trois mois que chouchou, mon hippocampe, avait disparu lors d'une promenade vespérale au plan d'eau de Saint-Yrieix... Un pêcheur vient de me le rapporter à l'instant ! Quel bonheur de partager à nouveau avec vous sa tranquille majesté et sa timidité coquine.Chouchou a tout de suite remis son disque préféré ; je ne l'aime pas trop, mais je ne vais quand même pas le brimer le jour de son retour... !

samedi 23 octobre 2010

"dites, vous avez vu que… ? "

Sur le parking du grand magasin, le visage de la dame qui me posait cette question sans complément d’objet était rouge et courroucé. Je me tournai vers l’innommable. Mon caddy avait tranquillement dérivé contre le flanc de sa voiture, garée à quelques centimètres de la mienne. Je bredouillai un pardon tout en décollant mon panier à roulettes de sa barquette à roues. Quelle bévue ! Je savais que les câlins et bisous entre enfants étaient interdits dans les cours de récréation, mais je ne savais pas qu’ils l’étaient désormais entre objets sur les parkings. That's life !

vendredi 22 octobre 2010

qu'est-ce que l'amour ?



Len Lye est connu pour avoir réalisé le premier film dessiné à la main directement sur celluloid dès 1921. Le film ci-dessus date de 1935. A l'époque, la recherche en amour en était encore à ses balbutiements.Néanmoins, l'observation au micro-kaléidoscope d'un amour en plein boum est intéressante.

jeudi 21 octobre 2010

histoire improbable mais vraie

De passage à Paris, un tahitien qui se rendait à Vienne acheta, hier, l'unique exemplaire des Coeurs fragiles de la fenac Saint-Lazare. Cet homme remarquable habite une contrée assez miraculeuse, qui répond au merveilleux nom de Coucouville les Nuées.

mercredi 20 octobre 2010

migrations des lutins de la forêt

Suite à la curiosité générée par le billet précédent, il me faut préciser que les lutins de la forêt ne se trouvent pas dans toutes les forêts. On en relève la trace du côté de Madagascar en 1931, où ils façonnaient déjà leurs petites galettes qui captent et conservent les voix. Grâce à la Bibliothèque nationale de France qui, comme ma grand-mère, garde tout, vous pouvez verser dans vos oreilles des chants de marche ou des chants d'amour, des chants de guerre ou des chants pour guérir un malade selon vos préoccupations du moment.

mardi 19 octobre 2010

au creux de votre oreille


Matthieu Ricard était l'invité d'Hors Champ, l'émission de Laure Adler sur France Culture le 18 octobre 2010. La technologie est magique : grâce à elle, les paroles de Matthieu peuvent se glisser dans votre oreille en cliquant ici. Moine bouddhiste, Matthieu Ricard est aussi photographe. Il donne un éclairage sur le monde. À celles et ceux qui sont assez sages (laissé à mon appréciation), j'envoie les paroles de Matthieu recueillies dans un petit disque plat de couleur argenté avec un trou noir au milieu (une méthode secrète qui m'a été enseignée par des lutins dans la forêt)

dimanche 17 octobre 2010

la Nasa, L'Escampette et moi

Cette semaine sort en librairie un recueil de nouvelles, dont on devine ici la couverture. Cet ouvrage a la caractéristique d'être en permanence entouré d'un léger brouillard, c'est à cela que vous le reconnaîtrez dans les rayons, si vous êtes un peu attentif et si vous enlevez vos lunettes de soleil. Ce procédé technique expérimental a été découvert par la Nasa, et mon nouveau livre a été choisi pour le tester à petite échelle, j'en suis très honorée. À quoi sert cette expérience ? La Nasa est bien mystérieuse, savez-vous ?

mercredi 13 octobre 2010

à chaque seconde

La vie est un fort beau cadeau,
un don inestimable
et nous devons la vivre intensémen
t”


Entretiens sur la poésie, M.Darwich,
Actes Sud, 2006.
Festival Passeurs de mondes
du 13 au 22 octobre en Poitou-Charentes.

mardi 12 octobre 2010

le regard qui porte loin en dedans

"La plupart des gens pensent qu'une religion est l'appartenance d'un groupe social à un système de croyances. En réalité, chaque individu a sa propre religion. La religion, c'est la tranquillité d'esprit que l'on éprouve quand on est véritablement soi-même. Elle structure notre vie quotidienne, mais on ne peut l'expliquer ni la montrer à personne. Je pense que la religion est une sécurité cachée au tréfonds de soi-même, différente pour chacun et qui permet de tenir la route sans l'aide de personne. À cette question, Dôgen répondait : "C'est l'essence de nous-mêmes qui nous habite". Je pense aussi que la religion est la vraie réalité qui demeure en nous." [Kôdo Sawaki : Le chant de l'éveil.]

jeudi 7 octobre 2010

les mots : des allumettes ?

"Écrirait-on indéfiniment le mot feu , même en style gothique, que l'on n'obtiendrait jamais de flamme"
[Kôdô Sawaki :
Le chant de l'éveil]
Sur le papier, comme cela seul était possible à l'époque de Kôdô Kawaki, nul doute. Avec l'avènement du virtuel, une nuance s'est introduite. Clique-t-on sur le mot feu que l'on obtient une illusion de feu... mais toujours pas le feu. Votre ordinateur ne produira jamais les braises où cuire vos pommes de terre.
Dans mon enfance, j'ai maintes fois entendu le conte terriblement dramatique de La petite marchande d'allumettes écrit par Andersen. Certes point de flammes, mais de réelles larmes ... Mes allumettes, achetez mes allumettes ! D'où ma proposition : Écrirait-on indéfiniment le mot feu, même en style gothique, qu'on risquerait de n'obtenir que de l'eau.


lundi 4 octobre 2010