jeudi 22 décembre 2011

tenir à deux mains

l'autre jour, à la radio, quelqu'un disait qu'on ne parle plus de travail ni de métiers mais d'emploi ; on est désormais employé, on ne sait pas exactement ce qu'on fait, il faut être polyvalent, faire vite, toujours plus vite. On ne scie plus les grosses pierres sur le trottoir, doucement et longtemps, assis sur sa chaise, une petite clope au bec.
Vas-y Eugène, prends-la ta photo, qu'on puisse avec s'envoyer de bons baisers, et viens vite boire un coup, c'est l'heure de la pause. Mais pas longtemps hein, je voudrais finir ma pierre avant ce soir, parce que je préfèrerais pas, comme dit mon copain Bartleby, avoir à ramener du travail à la maison.
(source carte postale)


4 commentaires:

  1. Connais-tu "Le vérificateur d'obus", dans la collection "Métiers d'antan" ?
    Il y a un obus sur un socle et lui, debout tout près, en bras de chemise, gilet et casquette sage, tient un marteau levé, l'air plus qu'embêté, pratiquement sûr de la catastrophe.
    Je viens de remarquer que cet homme est gaucher. La main droite, elle, pend. Elle tient un mètre pliant qui probablement ne servira plus.
    Tu comprends que j'adore cette carte postale, découverte à Beaubourg.

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  2. Est-ce que ce n'est pas des éditions Plonk et RePlonk, des suisses drolatiques ?

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  3. Hum... où est-elle passée, maintenant, cette carte postale ? C'est rare, quand même, des suisses drolatiques...

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  4. Oh! J'ai retrouvé mon vérificateur l'obus ! Tu as raison : Plank et Replonk Editeurs. A Genève. Bravo !

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