mercredi 18 mai 2011

silence, on tourne

Les humains sont épatants. Je ne me moque pas, au contraire, je le dis avec beaucoup de tendresse. Ils font tout le temps des trucs insensés, dans tous les coins de la planète et à chaque instant. Le soleil braque son projecteur, en ayant soin de ne rien oublier dans la mise en lumière, pas une seule fourmi, pas un seul brin d'herbe. Silence, on tourne, dit la terre. Les humains, regrette-t-elle, en font juste toujours un peu trop, et n'en démordent pas. Seulement, quand les lumières sont éteintes, dans le secret de la nuit, l'homme, le cœur blessé, serre ses petits poings, et dit résolument : je ferai mieux demain.

7 commentaires:

  1. A en faire moins, le risque de l'ennui.

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  2. On risque ? Quelle belle aventure ! Il sera bien temps de ne pas nous ennuyer quand nous serons morts :)
    C'est surtout la peur de l'ennui qui fait s'agiter, c'est comme la pluie, qu'on appelle couramment "mauvais temps", alors que c'est très beau la pluie : une question de regard, me semble-t-il. On peut réellement AIMER l'ennui...

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  3. Oui !... l'ennui que l'on aime n'est plus de l'ennui.

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  4. Et ce qui est paradoxal, c'est que les distractions, elles, peuvent être d'un ennui... !

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  5. Kitty, tu rejoins là ce que disait Baudelaire dans "Mon cœur mis à nu" : "Il faut travailler sinon par goût, au moins par désespoir, car travailler est moins ennuyeux que s'amuser".

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  6. Eh bien, ma foi, si Baudelaire le dit... je suis tout ouïe (comme le saumon qui remonte à la source)

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  7. Oui, mais quand, dans le même livre, Baudelaire parle des jeunes filles (passages 125 et 126), le saumon risque de faire un bond hors de l'eau.

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