mardi 10 mai 2011

mmmmmmmmmmmmmmmmm


Sur la place du conservatoire de musique, quand les voitures se taisent, on entend les tilleuls murmurer : mmmmmmm ininterrompu, hymne à voix douce, note tenue par des ailes.
Je lève la tête : trois, cinq, dix, cent abeilles content aux fleurs des histoires de lune de miel.

8 commentaires:

  1. On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
    - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
    Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
    - On va sous les tilleuls verts de la promenade.

    Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
    L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
    Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
    A des parfums de vigne et des parfums de bière....

    RépondreSupprimer
  2. Merci Jorgy, pour ce poème rimbaldien... (hu hu : on m'a soufflé, parce qu'en fait j'ai passé trop de temps à rêver dans les arbres au lieu de lire de la poésie ! Pardon mes amis)

    RépondreSupprimer
  3. Il dit vrai, Rimbaud !
    Les tilleuls des Jardins du Palais-Royal sentaient si bon, ce printemps-là, que nous avions décidé d'aller y pique-niquer un soir. On avait étalé une nappe à carreaux rouges et blancs, amené du vin ainsi que le saucisson que mon beau-frère m'avait donné en grande pompe, du bon pain, du fromage, etc. Il y avait Philippe, Betty, Christine, Véro et P'tit Loup dans sa poussette, qui saucissonnait comme nous. Personne ne nous avait chassés.
    Jamais nous n'oublierons les tilleuls en fleur des Jardins du Palais-Royal.

    RépondreSupprimer
  4. La façon dont tu parles du murmure des tilleuls, c'est très beau.

    RépondreSupprimer
  5. Dites moi Gilbert, avez-vous eu aussi des soucis avec blogspot aujourd'hui ? Le service a été indisponible toute la journée, et mon billet d'hier a disparu !

    RépondreSupprimer
  6. (Je suis hébergé chez Over-blog. Pour l'instant, ça va...)

    RépondreSupprimer
  7. C'est très beau, la façon dont tu exprimes le murmure des tilleuls.
    Quant à ce poème de Rimbaud, seule une mère, comme Marcelle Rosnay au Club des Poètes, peut le dire de cette façon si simple, indulgente, amusée.On ne s'en lassait pas. Dommage que Jorg Clowny ne l'ait pas donné en entier, car il est charmant, du début à la fin.

    RépondreSupprimer

Ecrire un commentaire :