mercredi 15 juin 2011

le voyage d'hoa hakanananai'a

Hoa Hakanananai'a se disait qu'il ne reverrait pas de sitôt sa bienheureuse île de Pâques. Il se rappelait qu'une bande d'excités l'avait renversé puis, plus tard, d'autres l'avaient transporté et installé avec beaucoup de peine sur cette grande chaise qui va sur l'eau. Sans doute pensaient-ils lui faire plaisir. Hoa Hakanananai'a soupira. Il avait juste envie que l'horizon cesse de monter et descendre. Et qu'une mouette se pose sur son épaule. [photographie - cliquer dessus pour mieux l'apprécier - de Paul-Emile Miot, juillet 1868, vendue le 8 juin 2011 à drouot]

4 commentaires:

  1. L'auteure que vous êtes, très chère, aurait-elle féminisé à dessein Hoa Hakananai'a en en faisant une Hoa Haka"nana"nai'a ? Car nous parlons bien de ce moaï (statue de l'île de Pâques) conservé au British Museum de Londres ? Ne faisons-nous pas ? Qui retiré du lieu de cérémonie d'Orongo sur l'île de Pâques le 7 novembre 1868 par l'équipage britannique du navire HMS Topaze, fut ramené à Portsmouth le 25 août 1869.

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  2. Très cher Elbe, je n'ai fait que retranscrire le plus fidèlement possible les propos d'Hoaka (je l'appelle comme cela en privé).
    Nous parlons bien de ce moaï-là, absolument... et savez-vous où il est à présent ?... Je parle du vrai, pas la copie qui est à Londres. Il est... ah, il me dit de ne rien dire, désolée !

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  3. Au Louvre, bien sûr! Il s'est amusé à me surprendre en projetant sur moi son ombre imposante, un soir que je cherchais la sortie du côté du pavillon des Sessions. Un sacré pince-sans-rire, celui-là !

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  4. Oui, c'est bien lui, il adorait taquiner le visiteur ! Mais la campagne lui manquait, la solitude aussi. Il s'est mis au vert depuis, au fond du jardin. Il me faut trouver le moyen de le ramener sur son île. Il ne demande pas, oh ça non, mais dans son regard...

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