jeudi 7 octobre 2010

les mots : des allumettes ?

"Écrirait-on indéfiniment le mot feu , même en style gothique, que l'on n'obtiendrait jamais de flamme"
[Kôdô Sawaki :
Le chant de l'éveil]
Sur le papier, comme cela seul était possible à l'époque de Kôdô Kawaki, nul doute. Avec l'avènement du virtuel, une nuance s'est introduite. Clique-t-on sur le mot feu que l'on obtient une illusion de feu... mais toujours pas le feu. Votre ordinateur ne produira jamais les braises où cuire vos pommes de terre.
Dans mon enfance, j'ai maintes fois entendu le conte terriblement dramatique de La petite marchande d'allumettes écrit par Andersen. Certes point de flammes, mais de réelles larmes ... Mes allumettes, achetez mes allumettes ! D'où ma proposition : Écrirait-on indéfiniment le mot feu, même en style gothique, qu'on risquerait de n'obtenir que de l'eau.


8 commentaires:

  1. J'adhère sans réserve à votre proposition en pensant gaillardement à l'eau-de-feu dont parlaient notamment les sorciers indiens dans les albums de Lucky Luke.

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  2. Sans réserve... d'indiens, bien sûr.
    Ah la la, nous étions prêts à faire n'importe quoi pour cette eau-de-feu (j'ai vécu dans un album de Lucky Luke, jadis)

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  3. C'est joli, ce que tu dis, Kitty. N'ai pas pu écouter le You Tube : cela risquerait d'éveiller Phil.

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  4. Eh bien, j'ai beau savoir que ça finit mal, jusqu'à la fin j'ai espéré quelque chose de doux. Toi, tu n'aurais pas terminé ce conte triste de façon si brutale.

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  5. C'est un conte particulièrement triste, et qui a percé mon enfance... Heureusement, j'avais aussi le disque de Nounours, celui de Zorro et aussi de Peter Pan par disney (oui, c'est cela : j'avais quatre disques).

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  6. Moi, c'était La petite sirène... Déchirant. Mais la fin ne me satisfaisait PAS. Etre transformée en "fille de l'air" pour cent ans (si mes souvenirs ne me trahissent pas) juste pour acquérir une âme immortelle, je vous demande un peu !

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  7. Je ne connais pas La petite sirène. Mais l'air ne me semble pas être un bon élément pour ce genre de créature. C'est vraiment lui demander d'abandonner sa propre nature... Bbrrrr, mes écailles en frémissent !

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  8. Oui, Andersen n'a pas osé la faire se défaire ans l'eau... J'adore ton "Bbrrrr, mes écailles en frémissent !"

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