dimanche 20 mars 2011

on se trompe les gars

"L'approche que nous adoptons d'ordinaire envers la spiritualité consiste à chercher quelque expérience susceptible de nous faire redécouvrir notre nature d'adulte, au lieu de revenir à notre qualité d'enfant innocent. Nous avons été trompés en cherchant un moyen de devenir complètement adulte et respectable, pour ainsi dire, ou psychologiquement solide".
[Chögyan Trungpa : Folle sagesse]

4 commentaires:

  1. Personnellement je n'ai jamais cherché à devenir un adulte - les ayant regardé de près, et voyant qu'ils ne me plaisaient pas. (J'ai essayé, je l'avoue, de devenir responsable, mais je vois que c'est loin d'être gagné.)
    Le dessin de ton billet, lui, me plaît.
    Enfin, Kitty, ne sens-tu pas la pénible odeur de prosélytisme qui se dégage de ces livres que tu dévores actuellement ? Heureusement que je fais confiance à ta nature charmante. Si tout le monde avait ton âme, je n'aurais pas honte de faire partie des humains.

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  2. Chère Lika, toute vision du monde fait du prosélytisme... et tout livre qu'on dévore.
    La pensée bouddhiste est certainement la moins prosélyte qui soit, la plus ouverte, la plus libre. Elle est d'une justesse et finesse inouïe... c'est-à-dire non-entendue... Peut-être est-ce une barrière culturelle qui rend méfiant envers ce qui ne naît pas du "même côté du monde" (!) que le nôtre ? Si je dévorais des livres de Kant ou de Montaigne serais-tu moins inquiète ?
    Comment dire ? Les livres de Trungpa ou autres qui ont dégagé l'essence du bouddhisme du contexte culturelle, tibétain, chinois, japonais, vietnamien... pour partager avec tous les humains, me parlent aussi dans ma chair, et non seulement à "mon âme", pour parler comme "par chez nous".
    des bisous

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  3. Je me rends compte comme toute tentative d'explication tombe la plupart du temps à côté de sa cible à partir du moment où on cherche à convaincre, et combien nous sommes enclins à la caricature de nous-même.
    Tant pis, il faut bien jouer, tant qu'on est dans le jardin.

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  4. Si tu lisais Kant ou Montaigne, je ne serais pas inquiète dans la mesure où tu n'en parlerais tout le temps. Tu irais par exemple faire un tour chez Platon, et hop, on te verrait chez Proust, puis hop, chez Trungpa, puis chez Thomas Bernhard, et hop, chez Bougakov ou Tchekhov... Tu comprends mon sentiment ? Je viens de terminer un livre que tu aimerais, je t'en ai parlé, "La marche de Mina". Il y a ton Chouchou sur la couverture, c'est un signe. Bisou.

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