samedi 17 avril 2010

jours gris et tapis rouge

J'étais un peu perdue ce matin quand le hasard porta mes pas dans un bric à brac : des pas simples, sur un chemin de petits cailloux ; personne n'avait songé pour m'orienter à dérouler le moindre tapis sous les frondaisons. Je déambulais donc au petit bonheur la chance dans ce musée à ciel ouvert du rebut du quotidien, salon du pêle-mêle, proposant sa sélection de lassitudes, lorsque Marabout Flash émergea d'un tas de livres emmêlés au fond d'un carton épuisé. Je partage ici avec vous mes ami(e)s l'annonce d'un chemin tout droit tracé vers le bonheur.

10 commentaires:

  1. Catherine,
    dans le bric a brac, où as-tu rencontré le bonheur ? Les trois grooms en couleurs primaires hommages à Spirou, la longue voiture américaine, serait-ce le bonheur ? Et faire son chemin dans la vie n'est-ce pas, comment dire, ... présomptueux ? quand chaque pas chaque jour fait la différence, quand chaque pas chaque jour est un élan ou une chute, quand sauter le ruisseau est une aventure.

    RépondreSupprimer
  2. Le bonheur ressemble plutôt à une auberge espagnole, il vaut mieux y apporter son manger, et le partager.
    Bien d'accord avec vous Anonyme du XXIe siècle. Il reste fascinant, mais peut-être émouvant aussi, que de tels livres existent, et qu'il existe aussi des personnes pour y croire un peu au point de l'avoir acheté pour de vrai.
    Les versions modernes doivent inclure des termes américains : "Faites votre Road dans la Life".

    RépondreSupprimer
  3. Moi, quand je serai grande je veux être conseiller en relations professionnelles pour les gens qui veulent faire leur "road dans leur life".

    J'aime votre "sélection de lassitudes"

    RépondreSupprimer
  4. Merci Norma, you're a cool girl, if you are a girl.
    How is it in the STêtes ?
    Je vois que vous espérez être grande un jour, ça a des avantages, mais plein d'inconvénients aussi. Par exemple, quand on veut observer les fourmis, il faut beaucoup se baisser.

    RépondreSupprimer
  5. J'avais acheté un Marabout, qui, à le feuilleter, avait l'air bougrement intéressant : "Ces hommes qui ne savent aimer". Je crois qu'il y a aussi la version "Ces femmes... etc." Je ne sais pas si les deux livres se ressemblent. Mais j'ai compris le pourquoi de plein de choses qui m'étaient arrivées à moi et à mes copines. L'exemple le plus marquant était l'histoire d'une copine qui ne voulait pas d'enfant alors que son compagnon insistait pour en avoir un. A la fin, elle accepte puisqu'il le désire tant, et juste après l'avoir conduite à la clinique d'accouchement, il se barre carrément. Eh bien le Marabout (qui mérite bien son nom) vous explique pourquoi... On se rappelle tous les cas qu'on connaît et on se dit : élémentaire, Watson !

    RépondreSupprimer
  6. Yes, I am a girl, for sure! I hope one day to be a woman.
    Le genre de woman avec beaucoup de classe et d'esprit. Pas moins.

    Mais je suis contrariée de devoir beaucoup me baisser pour observer les fourmis parce qu'avec mes jupes fourreaux, ça va me boudiner forcément.

    Autre chose, chaque fois que je lis "variations de l'apesanteur", je pense invariablement aux "vertiges de l'amour" de Bashung. Ca sonne pareil. Non ?

    RépondreSupprimer
  7. Norma,
    je vous conseille de mettre en ce cas votre robe blanche à volants, les fourmis adorent, elles croient voir arriver un pétale de fleur géant.

    Les vertiges de l'amour, oui certainement : je suis souvent dans les VAP (Variations de l'A Pesanteur).

    RépondreSupprimer
  8. Trop forte, j'adore.
    Votre finesse et votre esprit sont un vrai régal.

    RépondreSupprimer
  9. Et moi j'adore vos commentaires, ouais, pour sûr, ça donne la pêche, ça chasse le bourdon.

    RépondreSupprimer
  10. Ce que dit Norma J me rappelle qu'un jour - elle avait quatre-vingt ans - quelqu'un demande à Jean Rhys (dont j'adore les romans) si elle a un projet. - Oui, devenir adulte,a-t-elle répondu. Et puis (tant que j'y suis) on lui demande si elle est émue à la pensée d'avoir été présentée à la reine D'Angleterre. Elle répond - Oui, à vingt ans, je pense que cela m'aurait émue.
    Au revoir, les filles !

    RépondreSupprimer

Ecrire un commentaire :