------------------------ un jour en haut, un jour en bas, le reste du temps au milieu -----------------------
samedi 28 novembre 2009
présence d'un cheval et/ou d'une chaussette
Ce n'est pas là la couverture miraculeuse du livre dont je parlais dans le billet précédent. J'ai choisi une photo à l'intérieur de l'ouvrage retrouvé dans ma bibliothèque, ouvrage qui s'intitule Animaux en chaussettes (épuisé dans le commerce). En effet, il faut s'habituer progressivement à ne plus avoir tout le poids du monde sur les épaules, c'est comme pour la plongée : remontée par paliers. Il est vital de continuer de rêver, qu'il existe par exemple une image qui, à elle seule, opère un miracle. Ce miracle marche pour moi, il doit rester un peu secret. C'est pourquoi j'opte pour cette solution : j'enverrai une copie couleur de cette couverture par courrier postal sous plis discret à toute personne qui m'en fera la demande par courriel. En attendant, n'oubliez pas de répondre au sondage en cours jusqu'au 2 décembre, c'est un exercice à faire, j'indiquerai ultérieurement de quoi.
mercredi 25 novembre 2009
couverture absente des animaux en chaussettes
Je ne retrouve plus ce livre dans ma bibliothèque qui explique comme fabriquer des animaux avec des chaussettes en fin de vie. La couverture est formidable : ce sont deux chaussettes transformées, si ma mémoire est bonne, en cheval et en vache, ou un truc du genre. À la vue de cette couverture, je ne sais pas pourquoi, tout le poids du monde s'évanouit. Peut-être que ça me rassure de voir que les hommes sont aussi capables d'inventer des choses comme ça, et d'en faire un livre, que d'autres gens vont acheter. Moralité : il suffit parfois de peu de choses pour transformer un cafard en vieille chaussette. Je suis sûre que vous brûlez d'envie maintenant de voir cette couverture de livre... Je vais chercher.
samedi 21 novembre 2009
Je vous écoute un peu maintenant, Marie-Antoinette
Hans Axel de Fersen, votre fidèle et clandestin amour, est intervenu en personne pour prendre votre défense, et je me suis pris une remontée de bretelles. À côté d'une descente de guillotine, c'est si peu de chose. Oui, votre habit de destinée était taillé bien trop grand pour vous, je comprends mieux maintenant les noeuds faits à votre robe, qui tentaient de l'ajuster avec une naïveté enfantine et un peu désespérement à votre personne. Hélas, on connaît le malheureux dénouement de l'affaire. A l'heure fatidique : un drapé strict, et quelques plis pour cacher le chagrin.
vendredi 20 novembre 2009
pour ou contre ouvrir la cage aux oiseaux ?
Tel fut le sondage sans queue ni tête mais avec plume réalisé sur ce site du 11 au 19 novembre 2009. L'heure est au bilan. Une participation massive aurait été contraire à l'esprit du blog. Un blog, c'est un peu comme une montgolfière. Donc, 8 votants POUR, 2 votants CONTRE, un baptème de l'air en quelque sorte. J'avais craint que tout le monde fût pour, consensus qui aurait été inquiétant. Grâce à la technique, j'ai pu connaître l'identité de ceux qui avaient voté contre : il s'agit d'un couple de canaris qui s'aiment d'amour tendre et qui n'ont pas envie de quitter leur cage dorée.
mercredi 18 novembre 2009
Oui, cette étrange chose passait à la télévision, sous nos yeux ébahis : ça portait le joli nom d'interlude. C'était un temps où les pannes laissaient du temps au temps, et où les producteurs de la télévision ne lésinaient pas sur les moyens poétiques. Oh, mais voilà le petit train... Alors notre esprit devenait fébrile, la musique nous plongeait dans un état second, quasi hypnotique, vite, comprendre le message ! Mais déjà le petit train était passé... la speakrine (une personne venue d'une autre planète pour porter un nom pareil) venait solliciter nos excuses, on les lui accordait, magnanimes, avec cette question dans la tête, parce qu'on avait encore une fois oublié de regarder : mais qui peut bien conduire ce petit train ?
lundi 16 novembre 2009
Frida Kahlo, le pinceau et l'ordinateur
N'est-ce pas que ton envol, Frida, est au bout de ton pinceau ? Ton corps brisé et cloué au lit pèserait le poids d'un âne mort si tu ne tenais pas ce pinceau magique dans tes doigts. Qu'est-ce qu'un pinceau ? Quelques poils d'un animal reliés au bout d'un baton, le prolongement de ton bras de chair relié à ton buste relié à ta tête et relié à tout le reste et plus encore. Je tapote sur l'ordinateur, c'est ainsi que ma pensée reste tapotante. Si j'écris tapoltante, ça fait un peu aztèque, non ? on pourrait presqu'être soeurs alors ?
dimanche 15 novembre 2009
André Breton-Lourd écrit une ode à Charles Fourier-Léger
Je te salue de la Forêt Pétrifiée de la culture humaine
Où plus rien n'est debout
Mais où rôdent de grandes lueurs tournoyantes
Qui appellent la délivrance du feuillage et de l'oiseau
De tes doigts part la sève des arbres en fleurs
Parce que disposant de la pierre philosophale
Tu n'as écouté que ton premier mouvement qui était de la tendre aux hommes
Mais entre eux et toi nul intercesseur
Pas un jour qu'avec confiance tu ne l'attendisses pendant une heure dans les jardins du Palais-Royal
Les attractions sont proportionnelles aux destinées
En foi de quoi je viens aujourd'hui vers toi
André Breton : Ode à Charles Fourier
Photo d'Edouard Boubat : Cerisier en fleur
Où plus rien n'est debout
Mais où rôdent de grandes lueurs tournoyantes
Qui appellent la délivrance du feuillage et de l'oiseau
De tes doigts part la sève des arbres en fleurs
Parce que disposant de la pierre philosophale
Tu n'as écouté que ton premier mouvement qui était de la tendre aux hommes
Mais entre eux et toi nul intercesseur
Pas un jour qu'avec confiance tu ne l'attendisses pendant une heure dans les jardins du Palais-Royal
Les attractions sont proportionnelles aux destinées
En foi de quoi je viens aujourd'hui vers toi
André Breton : Ode à Charles Fourier
Photo d'Edouard Boubat : Cerisier en fleur
vendredi 13 novembre 2009
mardi 10 novembre 2009
Marie-Antoinette, écoutez-moi un peu maintenant
Marie-Antoinette, qu'apprends-je ? Oui, vous faites bien de détourner le regard... A quoi cela servit-il d'avoir fait tous ces noeuds à votre robe si c'était pour oublier que vous aviez le destin de millions d'hommes et de femmes entre vos mains ? Je lis le récit de votre vie que Stefan Zweig a joliment écrit. Ce Trianon... Vous avez trouvé divertissant de planter un décor de rusticité au milieu du luxe de Versailles, vous avez dépensé or et argent pour simuler la pauvreté paysanne, presque la misère, je n'en crois pas ce que je lis. Et ce gros balourd de Louis XVI qui laissait faire. Je suis à peu près à la moitié du livre. Je ne manquerai pas de revenir vers vous si ça me chatouille.
dimanche 8 novembre 2009
Pooh, le monde tête en bas
Les aventures complètes de Winnnie The Pooh du britannique Alexander Milne avec les merveilleuses illustrations d'Ernest Howard Shepard ne sont toujours pas disponibles en édition française, ni en poche ni à la Pléiade. Las, tout le monde connaît la version lourde de l'américain Disney. Il n'y a pas non plus de raison pour que les personnages de fiction ne subissent pas eux aussi les variations de la pesanteur.
jeudi 5 novembre 2009
chercher la ptite bête
Il vaut mieux avoir un poisson derrière la tête plutôt qu'une mauvaise idée. Après, il sera toujours temps de chercher la ptite bête. Elle a bien une tête à vouloir toujours chercher la ptite bête, celle-là. De peur que ce soit une grosse qui la trouve. Toujours faire diversion face à l'adversité, avoir un pinceau à la main, même si on sait pas s'en servir ; ça fait genre : je suis très occupée, vous voyez bien inspecteur. Comment ça ma manche frotte sur le dessin, c'est donc qu'il est sec ! Oh, inspecteur, ne soyez pas si cruel !
mercredi 4 novembre 2009
Anne, les fées, les faits
"Les fées sont substantielles. Elles nous offrent la douceur là où le chemin se brise et que le terrain, trop accidenté ne permet plus d'avancer. Dans chaque adulte, il y a un enfant, et dans chaque enfant, un guerrier. Un enfant plus ou moins abîmé qui n'oublie pas. N'oublie jamais la terreur qui l'a traversé et l'attente qui l'a porté. Nous, les grandes personnes, sommes redevables envers cet enfant-là qui en nous porte cette mémoire hors mémoire d'où vient la possibilité de créer, d'aimer, de s'étonner. Vous verrez, si vous l'observez attentivement, qu'il garde, dans un recoin de sa peur, la possibilté d'une fée."
(Anne Dufourmantelle : En cas d'amour. Payot 2009)
Me croirez-vous ? J'ai voulu incorporer à ce billet une image de fée trouvée sur la toile, mais l'image se dérobe, les fonctions informatiques habituelles foirent. Vous en conclurez ce que vous voulez. Moi, je relate les faits, les fées uniquement.
lundi 2 novembre 2009
dimanche 1 novembre 2009
Simone, la pesanteur et la grâce
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