"La validation de l'existence de soi est notre préoccupation majeure : pratiquement tous nos actes, pensées ou possessions, y compris notre voie spirituelle, servent à confirmer son existence. C'est le soi qui craint l'enfer et aspire au paradis ; c'est encore lui qui craint la souffrance et adore les causes de la souffrance. Le soi part bêtement en guerre au nom de la paix. Il désire l'éveil mais déteste la voie qui y mène. Il veut travailler en socialiste et vivre en capitaliste. Quand il se sent seul, il aspire à l'amitié. Sa possessivité à l'égard de ceux qu'il aime prend la forme d'une passion susceptible de se muer en agressivité. Le soi a tôt fait de corrompre et de recruter ses ennemis supposés (les voies spirituelles conçues pour vaincre l'ego) afin de s'en faire des alliés. Sa maîtrise de la tromperie frise la perfection. Comme le ver à soie, le soi s'entoure d'un cocon ; à la différence du ver à soie, il ne sait pas en sortir."
Dzongsar Jamyang Khyentse : N'est pas bouddhiste qui veut. Nil éditions.
Dzongsar Jamyang Khyentse : N'est pas bouddhiste qui veut. Nil éditions.
Kitty, j'ai été déposer un commentaire à la porte de toc toc toc... Bonne nuit.
RépondreSupprimerBonjour Lika
RépondreSupprimerUn nouveau jour s'est levé, ce qui n'était pas gagné en raison de toutes ces météorites qui trainent dans le ciel. Quelle chance !
Je m'habille et vais voir le billet "toc toc toc"...