mercredi 18 novembre 2009


Oui, cette étrange chose passait à la télévision, sous nos yeux ébahis : ça portait le joli nom d'interlude. C'était un temps où les pannes laissaient du temps au temps, et où les producteurs de la télévision ne lésinaient pas sur les moyens poétiques. Oh, mais voilà le petit train... Alors notre esprit devenait fébrile, la musique nous plongeait dans un état second, quasi hypnotique, vite, comprendre le message ! Mais déjà le petit train était passé... la speakrine (une personne venue d'une autre planète pour porter un nom pareil) venait solliciter nos excuses, on les lui accordait, magnanimes, avec cette question dans la tête, parce qu'on avait encore une fois oublié de regarder : mais qui peut bien conduire ce petit train ?

7 commentaires:

  1. Une ficelle tirait doucement le train
    Dont les wagons portaient des lettres et des dessins
    Tous écrits et peints à la main; et bien malin
    Celui qui devinait le mot avant la fin !

    J Pierre

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  2. Même la solution du rébus est d'un autre âge..."la parole est d'argent, le silence est d'or"...blog toujours, tu m'intéresses !!!
    Christian

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  3. L'écriture est ma parole au coeur du silence.

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  4. Le pire était lorsque les "conditions impondérables du direct s'étaient rétablies" et que le train disparaissait avant la solution. Il ne restait alors qu'à attendre, voire espérer, la prochaine "condition impondérable". Autre époque.

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  5. Il y avait à Nice un petit train qu'on prenait à "la gare de sud",(dont les sièges étaient "rembourrés de noyaux de pêches" comme disait notre bonne Reine); on l'appelait le train des Pignes : il passait si près des arbres qu'on pouvait en toucher les feuilles en tendant le bras. Il montait en pleine montagne, bien péniblement etjoyeusement, désservant pleine de villages.
    Ils l'ont remis en marche, nous l'avons pris, pleins d'espoir. Mais ce n'est plus le même. C'est une micheline moderne, les arbres se sont éloignés, et plus question d'ouvrir les fenêtres... Reste l'interlude. Merci, Kitty

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  6. Les enfants à qui on apprenait le nom de cette étrange machine, à l'origine montée sur pneumatiques, magnifiquement peinte en rouge vif et blanc crème, avec un soufflet pour relier les deux voitures (je pense qu'il s'agissait en fait de deux motrices ), et qui pouvait être conduite dans les deux sens, prononçait : "Michouline", en gonflant les joues et en avançant les lèvres comme pour "faire un poutou" au passage du "ou".
    Jean Pierre

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  7. Merci Anonymes, jolis petits wagons de mon billet !

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