lundi 15 mars 2010

incroyables choses très ordinaires

Comment se fait-il que nous prêtions réellement si peu d'attention à toutes ces choses que nous avons sous les yeux ? J'ai choisi ces fleurs bleues, mais j'avais le choix entre des milliers d'autres choses, papillons ou poissons, feuilles ou nuages, toutes aussi incroyables pour peu qu'on s'y attarde un instant. Je vois bien qu'il faut que je vous les mette sous le nez, sous le mien également (je fais partie du lot humain), pour que soudain... mais c'est trop de beauté inexplicable, nous serions tétanisés et improductifs si nous nous rendions vraiment vraiment compte. Vite, nous divertir de tout cela !

6 commentaires:

  1. En son temps Novalis écrivit même tout un roman, intitulé Henri d’Ofterdingen, pour partir à la recherche de son rêve, Die blaue Blume, qui devait réellement faire fusionner l’absolu et le monde, la poésie et la réalité, l’amour et le quotidien, en somme.
    « Fleur bleue », l’expression eut un tel succès, partout en Europe, qu’elle en perdit sans doute de sa force, — jusqu’à symboliser stupidement, de nos jours, une sentimentalité un peu « kitsch »… Alors que l’amour et la beauté sont les seules sources vives de l’idéal ! Bref, soyons convulsifs !

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  2. Ce sont des nigelles, parmi mes préférées et quand j'ai besoin de me remonter les ailes, je m'en offre et ça marche ! Pas besoin de valet de pied ferme, je monte au ciel !

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  3. Ah oui, c'est ça, nigelles : je n'arrive jamais à associer ce nom à ces fleurs, ça ne leur va pas bien je trouve. Nigelinettes déjà, ça serait mieux je trouve. Allo, l'Académie ?

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  4. Allo, allo, Me recevez-vous ?
    Nigelle de Damas, Très chère.
    Leur nom me fait rêver. Délicieusement fragiles. Toujours pensé que les feuilles allaient fondre et faire un malaise, un petit malaise hypoglycémique de fleur. Quand on s'appelle Nigelle de Damas, on peut se permettre.

    Trop de curiosité et d'attention aux petites grâces éphémères tue la productivité. Allez les filles, au boulot !

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  5. En effet. Moi, riante pâquerette, sans particule, ne connais pas ces tendres émois. C'est qu'il faut trimer dur à la campagne. A part le pis des vaches, je vois pas passer grand chose comme grâces éphémères, et ce serait plutôt les fées mémères en l'occurence.

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