lundi 29 mars 2010

scier la vieille branche sur laquelle on est assis

Les gorilles pourraient avoir disparu d'ici une quinzaine d'années si rien n'est fait pour les protéger du braconnage et du trafic illégal, et pour enrayer la dégradation de leur habitat. (Le Monde du 26 mars 2010). Difficile de tordre le coup à cette réalité-là par une pirouette poétique ou drôlatique, en mélangeant les mots, pouf pouf, on recommence. À tant d'autres réalités, également, mais je ne sais pourquoi, cette disparition de nos cousins sent le roussi pour nous. La minute n'est plus à la rigolade, ni à la rigoletterie (joli mot déposé dans un commentaire sur ce blog). Demain, peut-être, on rira encore.

4 commentaires:

  1. Chère Catherine,

    je comprends votre tracas mais pas de catastrophisme démoralisant prématuré: "pourraient avoir disparu", ce n'est pas signe d'une certitude, il reste un espoir ; "Le Monde", ce n'était donc qu'une traduction hâtive d'un communiqué de presse d'une université américaine publié en soutien à une demande de subvention, rien de grave ; fausse alerte donc, vos soucis sont levés et la joie peut inonder votre doux visage. Et puis après tout, s'il n'y a plus de singes, il y aura toujours des hommes.


    Ménie

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  2. Oh Ménie, what a strange personne you are. Le "pourraient" marche main dans la main avec le "si rien n'est fait". Vous êtes un(e) fiéfé(e) optimiste. En réalité rien ne sera fié bien sûr. Un compte de fié et non un conte de fée, voilà le monde dans lequel nous vivons. Que des hommes, quelle monotonie...!

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  3. Ménie, vous me feriez frémir:" Et puis, si après tout il n'y a a plus de singes, il y aura toujours des hommes."
    Si les animaux étaient doués de parole, je pense qu'ils seraient à peu près tous d'accord pour juger que la plus grosse catastrophe écologique est le nombre - et surtout les agissements - des humains sur notre malheureuse planète bleue.
    Souvenir du film " Gorilles des montagnes" à La Géode, avec mon petit-neveu Arthur, quand il avait quatre ans. Tandis que je craignais que ces gorilles qui nous encerclaient sur l'immense écran courbe ne lui fassent peur, il avait murmuré : "J'aimerais bien être avec eux..."

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