mardi 7 décembre 2010

quelque chose bouge dans la cour

Des jeunes gens de ma connaissance ont acheté deux magnifiques poules de Barbezieux, avec l’idée de se fournir en bons œufs frais. Ils construisirent dans le jardin de la maison un petit poulailler et regardèrent avec amour les deux gallinacées passer dans leur champ… de vision. Las, leur maison se situe au cœur d’une ville, et les voisins n’apprécient pas du tout que les belles viennent leur rendre parfois visite. Hier, les voisins courroucés sont venus sonner à la porte des jeunes gens : « Il est interdit d’avoir des poules en ville ! », menacèrent-ils.

Dans l’émission Les pieds sur terre (France Culture, 6 décembre 2010) intitulée Histoires de clochers, j’ai entendu qu’un citadin installé à la campagne se plaignait d’entendre les moutons respirer. Un paysan qui s’était fait voler trois poules déclarait : «C’est dommage, ça faisait quelque chose qui bouge dans la cour.». J'ai parfois vraiment peur que l'homme oublie ce que c'est qu'être vivant.

8 commentaires:

  1. Visiblement, ces gallinacées ont agacé...ils finiront en fricassée.

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  2. "Il est interdit d'avoir des poules en ville !"
    Mon dieu, je vis depuis deux ans et demi dans l'illégalité et je l'ignorais. Je couvrirai dès demain Polga et Lola (ce sont les noms que leur a donné ma fille) d'un petit manteau écossais afin que les poulets les confondent avec des yorkshires. Mais déjà une autre question me hante : est-il permis d'avoir des oeufs ?

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  3. De l'oeuf et de la poule, qui est arrivé en ville en premier ?
    Philippe, je crois que vos poules avec un manteau écossais vont faire fureur. Vous avez assurément trouvé le bon truc : il faut que ce soit A LA MODE.

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  4. Ce Philippe m'a fait rire !
    C'est vrai ce que tu dis, de "l'homme qui oublie ce que c'est, être vivant." Et puis il oublie trop souvent de rire, aussi. Nous, on aime rire, n'est-ce pas, Kitty ?

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  5. Ah oui Lika, nous on aime rire, c'est sûr.
    Chez moi - où qu'y avait pas beaucoup d'argent -, on disait "ça vaut un bon beefsteack". d'accord, mais où sont les frites ?

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  6. Ce "d'accord, mais où sont les frites" me plaît beaucoup ! Un bon beefsteak ? Ah, je comprends enfin pourquoi ma numération globulaire est toujours honorable, bien que je ne mange que peu de viande !

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  7. Moi je vis dans un bled des Vosges où il y a un vieux monsieur de quatre-vingt ans, Monsieur Otto qui nourrit tous les jours un coq et une poule qui se baladent dans la rue devant sa fenêtre; de temps en temps une voiture passe, mais personne ne s'effarouche, ni les poules ni Monsieur Otto, tout le monde a le droit de vivre, non? Liliane Breuning

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